« Il n’y a pas, à ce jour, de mesures sanitaires en Italie qui interdisent aux broutards de rejoindre les zones d’engraissement. Les seuls incidents possibles, rares et très localisés, peuvent concerner des chauffeurs qui refusent de se rendre jusque dans telle ou telle commune », a expliqué Roland Pellenard, président de l'organisation de producteurs Opalim viandes, à nos confrères du Populaire du Centre. Pourtant, il affirme être en contact quotidien avec des éleveurs, des négociants ainsi que des exportateurs, et le Covid-19 est au coeur des préoccupations : « il ne se passe pas un jour sans qu’on me rapporte plusieurs fois le cas d’acheteurs disant aux éleveurs : "vous savez, l’Italie va fermer ses portes alors il faut me vendre tout de suite, mais moins cher" ».
D’après lui, certains acheteurs tenteraient de « créer une psychose chez les éleveurs pour tirer les prix vers le bas ». « On a pu me rapporter des demandes de rabais de 75 € par bête, imaginez le manque à gagner sur tout un lot » !
Pour l’heure en tout cas, aucune modification majeure n’est prévue, bien que des mesures pourraient éventuellement être prises plus tard.
L’Italie, pays le plus touché par le virus en Europe et le quatrième à l’échelle mondiale (derrière la Chine, la Corée du Sud et l’Iran), est aussi le principal débouché pour les broutards français. Certains redoutent que les mesures prises pour lutter contre l’expansion du coronavirus ne viennent impacter les échanges entre les deux pays.
Toutefois, la France est plongée dans un climat de craintes, maintenant que le virus s'est propagé largement à travers l'ensemble du territoire et qu'il commence à avoir des effets notables sur certains secteurs agricoles français.
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