Évolution de la collecte, hausse des prix et des charges, cours des produits laitiers, ventes aux consommateurs, exportations : le Cniel fait le tour des marchés laitiers français sur début 2022.
Tandis que la collecte laitière a enregistré en juin « son dixième mois consécutif de recul », le Cniel fait, dans une note de conjoncture parue fin août, le point sur la filière et le marché laitier français sur les six premiers mois de 2022.
Un semestre marqué par une baisse moyenne de 1,4 % de la collecte par rapport au premier semestre 2021, avec notamment de fortes baisses en Nouvelle-Aquitaine (- 5,5 %), en Île-de-France (- 4,5 %) et en Occitanie (- 4,4 %) et une hausse en région Pays de la Loire (+ 1,1 %).
Dans le même temps, le prix du lait payé au producteur a poursuivi sa hausse et s’établissait en juin à 426 € /1 000 l pour le lait standard conventionnel (+ 24,5 % par rapport à juin 2021) et à 439 €/1 000 l pour le lait toutes qualités confondues (+ 21 %).
La hausse du prix est très variable selon les régions : pour le lait toutes primes et toutes qualités confondues ramenées au standard 38/32, elle oscille entre + 12,9 % en Bourgogne Franche-Comté (473,6 €/1 000 l en juin 2021 et 534,93 €/1 000 l en juin 2022) et + 24,9 % en Bretagne (il passe de 345,92 à 432,21 €/1 000 en un an).
En parallèle, les charges poursuivent leur mouvement de hausse, avec un Ipampa (Indice de prix d’achat des moyens de production agricole) qui a pris 2,2 points entre mai et juin et progressé de 22 % en un an.
Les cours de la poudre de lait écrémé et de la poudre de lactosérum fléchissent
Le Cniel revient aussi sur les cotations des produits industriels à la mi-août, et pointe un fort fléchissement des cours de deux produits après les sommets atteints en avril : le cours de la poudre de lait écrémé a baissé de 600 €/t en deux mois pour se rapprocher de son niveau préalable à la guerre en Ukraine, à 3 500 €/t ; celui de la poudre de lactosérum a perdu 400 € entre début juillet et mi-août pour retrouver le même niveau que l’an dernier à la même époque, à 930 €/t.
Le cours de la poudre grasse a par contre rebondi début août pour atteindre 5 000 €/t, celui du beurre se maintient au-dessus des 7 000 €/t, soit 75 % de plus qu’en août 2021.
Adossées à la baisse de la collecte laitière, les fabrications sur les six premiers mois de 2022 étaient en baisse pour les yaourts, le lait écrémé en poudre et le lait UHT, en hausse pour la crème conditionnée et les autres poudres, quasiment stable pour le beurre. Les prix de vente industriels ont dans le même temps augmenté pour toutes les familles de produits.
Prix des produits laitiers au consommateur : le beurre mène la hausse
L’inflation des produits alimentaires s’est répercutée dans les prix de vente au consommateur des produits laitiers, en augmentation dans toutes les catégories. « Le beurre mène la hausse » (+ 13 % en juillet 2022 par rapport à juillet 2021) devant les fromages et laits caillés (+ 8 %), les yaourts (+ 7 %), le lait demi-écrémé (+ 6 %), et le lait entier (+ 5 %).
Les ventes de produits laitiers en GMS ont globalement reculé sur les sept premiers mois de l’année par rapport à 2021, « encore marquée par les mesures sanitaires ».
Quant aux données à l’export de produits laitiers français sur les cinq premiers mois de l’année, elles montrent une baisse en volume pour les poudres de lait écrémé (- 18 %/2021), le lait entier (- 4 %), le lait infantile (- 1 %) et la crème (- 22 %). Au contraire, les exports de fromages progressent de 3 %, notamment vers les Pays-Bas et l’Espagne, et ceux de beurre également (+ 13 %).
Votre email professionnel est utilisé par les sociétés du groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters
et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici.
Consultez notre politique de confidentialité
pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits.
Notre service client est à votre disposition par mail : serviceclients@ngpa.fr.
« Ensiler 38 ha de maïs, c’est rentrer l’équivalent de 75 000 € de stock »
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
Maïs fourrage : « Un silo mal tassé monte rapidement à 15 % de freinte »
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
Biométhane ou électrique, les alternatives au GNR à l’épreuve du terrain
Facturation électronique : ce qui va changer pour vous dès 2026