Le trèfle violet et la luzerne : deux légumineuses qui permettent aux éleveurs d'améliorer leur autonomie en produisant un maximum de protéines à l'hectare. Pour réduire la dépendance aux compléments azotés, quelle espèce choisir et comment l'exploiter ?
Intéressantes pour renforcer l'autonomie protéique de l'élevage mais aussi pour améliorer la qualité de la ration, les légumineuses ont tout pour plaire. Cultivées pures ou en association et récoltées en ensilage, enrubannage ou même en foin, elles fournissent des fourrages très complémentaires aux rations énergétiques à base de maïs. Elles conviennent également pour l'alimentation hivernale des bovins viande tout comme pour leur finition en ration sèche.
Luzerne ou trèfle violet : faut-il faire le choix ?
Autosysel, outil en ligne de l’Idele qui vise à aider les éleveurs à acquérir plus d'autonomie alimentaire, a comparé les deux légumineuses dans un tableau récapitulatif :
On peut alors espérer 4 à 5 coupes de luzerne par an (jusqu'à 15 t MS/ha/an) contre 3 à 4 coupes de trèfle violet (jusqu'à 10 t MS/ha/an). Il faudra en revanche laisser fleurir la luzerne ou le trèfle une fois par an pour que la plante reconstitue ses réserves.
Moins de concentrés = plus d'économie ?
Des essais menés à la ferme expérimentale du Mauron montrent qu'il est possible d'obtenir les mêmes performances d'engraissement lorsque la luzerne vient substituer le complément azoté d'une ration. En revanche, celle-ci doit présenter de bonnes valeurs protéiques pour y parvenir.
Pour ce qui est de l'impact économique, il dépend de la ration initiale, de la conjoncture des céréales, du rendement du fourrage et de la longévité de la culture. Arvalis s'est penché sur le sujet et d'après ses résultats d'essai, il s'avère que la luzerne permet bel et bien de diminuer le recours aux tourteaux de colza et de soja. En revanche, il faudra combler le déficit énergétique du fourrage, ce qui peut rendre le bilan économique mitigé. Retrouvez cette étude dans l'article Introduire de la luzerne pour gagner en autonomie protéique.
Du côté de la conduite, la luzerne comme le trèfle sont de très bonnes têtes de rotation, permettant de diminuer le besoin en azote pour les cultures suivantes. Néanmoins, les récoltes peuvent s'avérer délicates. Heureusement, l'enrubannage offre la possibilité de récolter lorsque le fanage complet est impossible. Il ne faudra pas non plus oublier que ces cultures augmenteront la charge globale de travail de l'exploitant, trop souvent minimisée.
Votre email professionnel est utilisé par les sociétés du groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters
et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici.
Consultez notre politique de confidentialité
pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits.
Notre service client est à votre disposition par mail : serviceclients@ngpa.fr.
« Ensiler 38 ha de maïs, c’est rentrer l’équivalent de 75 000 € de stock »
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
Maïs fourrage : « Un silo mal tassé monte rapidement à 15 % de freinte »
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
Quelle évolution du prix des terres en Bretagne en 2024 ?
Facturation électronique : ce qui va changer pour vous dès 2026