Ségolène : « Moins stressée en tant qu'éleveuse »
Ségolène Gillette, 33 ans, chargée de communication, et son mari, directeur de supermarché, ont quitté la région parisienne pour élever des vaches laitières, une centaine de Normandes, à Moyon, à une vingtaine de kilomètres au sud de Saint-Lô. « Aujourd'hui, nous sommes vraiment heureux, se réjouit-elle. Nous avons un cadre et une qualité de vie incomparables par rapport à avant, et nous sommes beaucoup moins stressés dans notre métier. »
Un métier « très enrichissant et technologique », met aussi en avant la jeune éleveuse, qui déclare les naissances de ses veaux et tient son carnet sanitaire sur une appli. Le couple a, en outre, « été très bien accueilli dans le département et la commune », indique-t-il.
Clémentine : « Du temps libre quand j'ai envie »
Clémentine Leroy, 27 ans, a repris il y a deux ans, l'élevage laitier familial, derrière son père et son grand-père, à Saint-Germain-le-Gaillard : une trentaine de vaches Holstein sur 40 ha accessibles en totalité au pâturage. Cette région herbagère est en effet idéale pour la jeune productrice, qui « sort ses animaux dès que le temps le permet ».
« Le plus important dans le métier », selon elle : « le contact avec les animaux et le très beau cadre de travail, en pleine nature. » Car la jeune femme n'habite pas sur la ferme, mais dans une petite ville qui dispose des principaux commerces et services de proximité. « Être son propre patron, avec une certaine souplesse au niveau des horaires, pouvoir se dégager du quand on en a envie », voilà ce qu'elle apprécie particulièrement.
Paul : « Depuis petit, une image positive de l'élevage »
Paul Chapel, 29 ans, est lui en projet d'installation agricole à Ecausseville, pour remplacer ses parents et s'associer avec son oncle. L'exploitation, de vaches Normandes, est situé en zone AOP beurre et crème d'Isigny. « Nous avons la chance d'avoir un climat océanique, permettant une bonne pousse d'herbe toute la période estivale, reconnaît-il. Ainsi, nous ne sommes pas trop dépendants des aliments extérieurs. »
S'il a toujours eu envie de s'installer, c'est parce qu'il « fait partie d'une famille d'agriculteurs ayant toujours eu une image positive du métier », souligne le jeune homme. « Dans le Gaec, ils arrivent à se libérer un week-end sur deux, prendre des vacances et se dégager du revenu, argumente-t-il. Comme quoi, c'est possible même en élevage laitier. Mon objectif est de faire comme eux. »
Maxence : « On a transformé le système petit à petit »
Maxence Calais, 40 ans, porte bien nom puisqu'il est originaire du pays de Calais. Avec son épouse et leurs trois enfants, il a décidé de reprendre une ferme à Marchésieux, des Holsteins en bio et tout herbe. Ce qui l'a attiré : la météo et les infrastructures. Il s'explique : « La région est toujours verte. L'herbe pousse toute l'année, un avantage pour la production laitière. Nous pouvons faire pâturer les bovins 10 mois sur 12. »
Et dans le village, il y a tous les commerces et services de proximité. « Grâce au RDI, on a pu trouver une structure qui nous convenait vraiment. Même si ce n'était pas dans le système qu'on voulait, on l'a transformé petit à petit », raconte Maxence.
Sources : vidéos publiées sur Youtube par la chambre d'agriculture de la Manche, en partenariat avec la Coopérative des maîtres laitiers du Cotentin et le Département.