« Un nouveau souffle pour l'exploitation», grâce à la transformation laitière

Edwige et Mickaël élèvent 60 vaches laitières Prim'holsteins et Jersiaises sur 100 ha. (©Ferme de l'Airvaudais)
Edwige et Mickaël élèvent 60 vaches laitières Prim'holsteins et Jersiaises sur 100 ha. (©Ferme de l'Airvaudais)

Pour « créer de la valeur ajoutée, du lien avec les consommateurs et de l'emploi », Mickaël Boullin et Edwige Mathis se sont lancés dans la transformation laitière, en faisant appel au financement participatif et avec le soutien du réseau Invitation à la ferme. Une reconversion professionnelle « épanouissante » pour la jeune femme, qui a « donné un nouveau souffle à l'exploitation ».

edwige mathis mickael boullin eleveurs laitiers ferme de l airvaudais
Edwige et Mickaël élèvent 60 vaches laitières Prim'holsteins et Jersiaises sur 100 ha. (©Ferme de l'Airvaudais)

Mickaël Boullin rejoint son père, en 2014, sur la ferme familiale de l'Airvaudais à Borcq-sur-Airvault dans les Deux-Sèvres. Ensemble, ils créent le Gaec Phil'Holstein. Une exploitation de 60 vaches laitières Prim'holstein et Jersiaises, et de 100 ha, des prairies principalement pour « un maximum de pâturage », explique-t-il. « Pour assurer les stocks d'hiver, nous récoltons quelques hectares de méteil, un mélange de féveroles, pois, vesce, trèfles et avoine. L'été, comme nous sommes dans une région très sèche, nous apportons du sorgho en affouragement », complète le jeune éleveur alors âgé de 27 ans.

Mickaël revient sur son installation en vidéo :

Cliquer sur le curseur pour la lancer.

Financement participatif
pour une cuve de pasteurisation

Une fois installé, Mickaël et son père s'orientent vers l'homéopathie et la phytothérapie pour soigner les animaux. 18 mois plus tard, ils se convertissent à l'agriculture biologique. Puis, ils replantent des haies dans la plaine bocagère « pour la protection des animaux et le bien-être des sols ». Quatre ans plus tard, ils décident de se lancer dans la fabrication à la ferme de yaourts, crèmes desserts et fromage blanc.

Et installent, pour cela, un laboratoire au sein de l'élevage. Ils s'équipent notamment d'une cuve de pasteurisation de 300 l, via un financement participatif sur la plateforme Miimosa (un peu plus de 9 000 € collectés, pour un objectif initial de 7 000 €, et un coût total de l'équipement de près de 13 000 €).

« De la valeur ajoutée, du lien, de l'emploi »

« Nous n'homogénéisons pas le lait et n'utilisons que des ingrédients bio, précisent-ils. Nos produits sont distribués en circuit court très local, à la ferme, sur des marchés, dans des magasins et grandes surfaces et en restauration collective, dans un rayon de 80 km », précise Mickaël. Les premiers yaourts sont commercialisés dès 2019. Nature, au citron, sucre de canne, abricots du Gard, myrtilles sauvages, crèmes au caramel beurre salé, au café équitable, riz au lait vanille... il y en a désormais pour tous les goûts.

Objectif : « créer de la valeur ajoutée, du lien avec les consommateurs et de l'emploi ». En particulier pour Edwige Mathis, sa conjointe, éducatrice sportive mais « passionnée par le métier d'agriculteur » et ayant envie de renouer avec ses « racines agricoles », ses grands-parents étant été exploitants.

Merci pour cette mise en avant ????

Publiée par Ferme de l'Airvaudais sur Jeudi 12 août 2021

« Aborder cette activité , en toute lucidité »

Ainsi, « j'aborde en toute lucidité ma nouvelle activité », indique la jeune femme de 26 ans qui a déjà de nombreuses expériences professionnelles. Il faut dire qu'elle a « commencé à travailler, dès son Bac pro commerce en poche », à seulement 15 ans, dans un magasin de jouets, en banque puis en tant que professeur de gymnastique pendant cinq ans. « Quand j'ai rencontré Mickaël, la ferme était en difficulté. Nous avons pensé que cette diversification pourrait la remettre sur pied », raconte Edwige, désormais associée dans le Gaec et responsable de la yaourterie.

Merci pour cette mise en avant ????

Publiée par Ferme de l'Airvaudais sur Jeudi 12 août 2021

Au programme de cette semaine ?? Mercredi 13 juillet : - Animation E Leclerc Poitiers avec Vincent - Marché de St...

Publiée par Ferme de l'Airvaudais sur Mercredi 13 juillet 2022

« Changer de vie pour fabriquer
des produits laitiers »

Depuis cinq ans, les producteurs adhèrent à Invitation à la ferme, qui les a aidés à monter leur projet. « Je suis la plus jeune membre du réseau à avoir changé de vie pour fabriquer des produits laitiers », se plaît-elle à dire. Entre la gestion de l'atelier de transformation, de l'administratif et du volet commercial, ses journées sont bien remplies.

Mais, « je me sens totalement épanouie dans mon travail, en accord avec moi-même et fière d'avoir pu donner un nouveau souffle à l'exploitation », se réjouit-elle. Aujourd'hui, l'activité permet de transformer 130 000 l de lait et emploie 7 personnes. En janvier, une salle de traite mobile permettra aux vaches de pâturer toute l’année.

Edwige parle de son projet en vidéo :

Cliquer sur le curseur pour la lancer.

Réagir à cet article
Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,05 €/kg net +0,06
Vaches, charolaises, R= France 6,92 €/kg net +0,08
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

Météo
Eleveur dans la stabulation des vaches laitières

Charge mentale en élevage : causes et solutions

Organisation du travail

Éleveurs et libres de leurs choix

Installation/transmission

Tapez un ou plusieurs mots-clés...