À la naissance de leur fils, Pascal et Catherine Heurtel ont planté 3 km de haies dans les pâtures de leurs 50 vaches laitières. 25 ans plus tard, les arbres ont « bien grandi », comme la ferme familiale et Pierre, qui s'y est installé en avril 2020. À son tour, il est devenu père et veut se lancer dans la plantation de 3 km supplémentaires, qu'il espère transmettre plus tard à son petit Lucas, avec le reste de l'élevage.
Les haies, c'est comme l'élevage, ça se transmet de pères en fils au Gaec Picardie, situé non pas dans les Hauts-de-France comme on pourrait s'y attendre mais en Loire-Atlantique, dans un village à la consonnance bien de là-bas, Guémené-Penfao. En 1992, Pascal et Catherine Heurtel (pour la petite histoire, si vous vous posiez la question, elle est d'origine picarde, voilà pourquoi la ferme s'appelle ainsi !) reprennent l'exploitation familiale de 50 vaches laitières et 67 ha.
Trois ans plus tard, ils se convertissent à l'agriculture biologique, plantent 3 km de haies dans leurs prairies, « dans la cadre d'un programme de valorisation du bocage » précisent-ils, et ont un fils, Pierre. 25 ans après, en 2020, « nos plantations ont bien grandi, notre fils aussi » !, se félicitent les éleveurs, non sans « fierté » surtout depuis l'installation de Pierre, avec eux, en avril.
Produire du lait en préservant la biodiversité
De même, l'élevage s'est bien développé en 30 ans : il compte désormais 125 vaches, 193 ha et, en plus des trois associés, une salariée à temps partiel pour la traite et deux apprentis. « Tout notre lait est collecté par la coopérative Agrial et transformé en beurre bio de marque Grand Fermage et en yaourts "Les 300 laitiers bio" », indiquent les producteurs.
Aujourd'hui, Pierre, lui-même père, souhaite que son petit garçon « puisse être fier, dans 25 ans, de son environnement ». « Comme le dit la chanson de Trois cafés gourmands :"La relève est pour toi notre petit Lucas (c'est comme cela qu'il se prénomme), on te laisse en héritage..."» des haies et l'ensemble de la ferme, pour produire du lait en préservant la biodiversité.
Financement et chantier participatifs
En outre, ces plantations « protègent les animaux du vent, du soleil et de la pluie », complètent les éleveurs. « Elles diminuent l'érosion et constituent une source d'énergie renouvelable, tout en représentant un atout clé du paysage ». Leur projet : en implanter, de nouveau, 3 km comme à la naissance de Pierre. Soit 3 000 futurs arbres pour un coût total de 18 500 € : 7 000 € pour l'achat d'une pelleteuse, pour la préparation de la terre notamment, 10 000 € pour les plants et 1 500 € pour des copeaux.
Un investissement non négligeable pour lequel les producteurs ont fait appel au financement participatif sur la plateforme Miimosa, sous forme de dons avec contreparties comme le parrainage d'un arbre. Les 2 500 € récoltés ont servi d'apport pour la machine. Ainsi, le chantier, participatif lui aussi, a pu commencer début décembre. Une quarantaine de personnes sont venues aider : les maires des deux communes sur lesquelles les haies vont prendre racine, puis des salariés d'Agrial et de la chambre d'agriculture. Résultat : 1 890 m de haies implantés.
Les haies : protectrices des animaux et du sol, sources d'énergie et atout du paysage.
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