Limitation ou reprise progressive du capital ; prêt d'honneur, de carrière, in fine, ou encore modulable ; financement participatif ; portage du foncier ; share milking ou coopératives de production... Retrouvez tous les outils existants en France en agriculture, ainsi que dans d'autres secteurs professionnels ou pays, pour aider financièrement les repreneurs ou créateurs d'entreprise.
Premier levier pour financer son installation en agriculture et notamment en production laitière : réduire le montant de la reprise de l'exploitation, via par exemple la location de cheptel, la délégation de l'élevage des génisses ou le crédit-bail (aussi appelé leasing) pour le matériel.
Une reprise progressive de la ferme est aussi possible, par exemple en étant salarié pendant quelque temps avant de s'installer. Ce qui permet de capitaliser une partie du salaire dans sa future entreprise. Ou encore d'acheter progressivement le capital mis en location par le cédant (on parle alors de prêt vendeur).
Prêts d'honneur, de carrière, in fine...
Bien sûr, des outils financiers, à proprement parlé, existent : comme les prêts d’honneur, à taux 0 et sans garantie, auprès de partenaires bancaires ou non (collectivités territoriales). Ou encore le prêt de carrière qui permet d'étaler les investissements importants jusqu’à l’arrêt de l’activité, ou le prêt in fine où le capital est remboursé à échéance, mais les intérêts sur toute sa durée. Enfin, pensez au financement participatif sur les plateformes telles que Miimosa, blue Bees, AgriLend, Kisskissbankbank... Sachant néanmoins qu'en matière d'installation agricole, le recours aux banques reste prédominant. La plupart donne d'ailleurs la possibilité de modifier la durée du prêt (allongement ou réduction) ou le montant des mensualités, en fonction entre autres des rentrées d'argent, donc de la conjoncture.
Pour faciliter l'accès aux terres agricoles, de plus en plus chères, des dispositifs de portage avec la Safer, les banques et les collectivités locales se développent tout comme l'intervention d'investisseurs extérieurs, en particulier via des groupements fonciers agricoles familiaux, mutualistes, bailleurs... L'avantage : la sécurisation des terres sans avoir à les acheter immédiatement.
S'inspirer d'autres secteurs ou de l'étranger
Plusieurs solutions, utilisées dans d'autres secteurs professionnels ou pays − share milking en Nouvelle-Zélande, coopératives de production dans l'industrie (du bâtiment surtout) ou sociétés de fait avec statut de copropriété dans la filière pêche − présentent des atouts, le principal étant que le capital n'est pas porté par le futur agriculteur ou éleveur. La France pourrait peut-être s'en inspirer pour le financement en agriculture, qui sait ?
Et une fois installé, encore faut-il sécuriser financièrement son projet ? Pour cela, il y a les prêts flexibles ou modulables cités plus hauts et en élevage laitier, certaines laiteries ont mis en place des systèmes de sécurisation du prix du lait pour les premières années d'installation : un prix minimum garanti ou une compensation de la recette manquante, lorsque le prix du lait est inférieur au prix minimum ou d’équilibre calculé.
Le financement de l'installation en agriculture et en élevage avait fait l'objet d'un webinaire, organisé en décembre dernier par Web-agri et Terre-net avec Benoît Rubin de l'idele. Ce dernier ayant effectué un zoom sur les dispositifs en vigueur dans d'autres activités et à l'étranger.
Source : 6 thématiques d'actions et 20 fiches solutions de financement pour aider l'installation des jeunes agriculteurs en élevage laitier, présentées lors du séminaire économique Cniel-FranceAgriMer "Installation des jeunes agriculteurs en élevages laitiers", décembre 2019.
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