
Après une décennie de baisse, la consommation de lait liquide progresse de 1,8 % en 2023, se félicitent les industriels réunis au sein de Syndilait. Cette hausse est à mettre en lien avec la reprise de la RHF qui retrouve son niveau d’avant Covid. En GMS, qui concentrent 77 % de la consommation, les laits UHT classiques résistent bien (- 0,3 %). Le lait entier, tiré par la tendance du fait-maison, gagne même 1,8 %. Seule ombre au tableau, le lait bio qui recule de 10,9 %.
Au total, chaque Français a consommé en moyenne sur une année 40,7 litres de lait, soit 2,7 milliards de litres. Pour rappel, environ 12 % de la collecte est conditionnée en lait liquide, un marché qui pèse en valeur 12,5 % de l’ensemble des produits laitiers vendus en rayon, soit un chiffre d’affaires de 2,7 milliards d’euros. Quant aux exportations, elles reculent de 34,2 %. Le solde de la balance commerciale reste néanmoins positif à 74 millions de litres et 69 millions d’euros.
Un prix juste pour toute la filière
Dans un contexte de baisse de consommation des ménages, le lait reste une source de protéines abordable et le logo « Lait collecté et conditionné en France » répond à une vraie demande : selon une enquête de décembre 2023 commandée par le Cniel, sept Français sur dix se disent prêts à payer quelques centimes de plus pour du lait français et 74 % considèrent cette identification comme une garantie de qualité. Ainsi, 99 % du lait consommé en France a été collecté sur le territoire.
Tout l’enjeu, pour Syndilait, consiste à maintenir un prix consommateur de 1 €/litre minimum. « Un prix juste qui rémunère toute la chaîne de valeur », souligne Romain Deurbergue, président du syndicat et directeur de Candia. Avec une revalorisation d’environ 16 centimes, il s’établit à 1,06 € en 2023, mais avec des écarts allant de 0,85 à 1,10 €.
Pour les industriels, cette hausse était indispensable pour faire face à celle de leurs coûts, de 25 % depuis le début du conflit en Ukraine, mais aussi pour répondre aux exigences européennes : 100 % des bouteilles équipées d’un bouchon solidaire d’ici à 2025, 77 % des bouteilles collectées via les bacs jaunes, réincorporation de 25 % des plastiques recyclées d’ici à 2025. « Après des années de sous-investissement associés à un manque de rentabilité des chaînes de production, ce prix doit désormais permettre de réaliser des investissements massifs pour rénover les outils industriels. »
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