Dans une tribune, le président de la Fédération nationale bovine dénonce une logique des responsables politiques visant à « faire avaler (aux éleveurs) des prix bas, de la fausse viande et des accords de libre-échange avec le monde entier ».
« Sacrifier notre élevage bovin français pour mieux importer n’est pas un projet politique acceptable ! », s’exclame Patrick Bénézit, président de la FNB, dans une tribune publiée sur la page Facebook du syndicat la semaine dernière.
L’éleveur analyse ainsi le projet du gouvernement pour l’avenir du secteur : « accélérer la décapitalisation de notre cheptel… pour mieux assumer la nécessité d’importer », pointant le décalage entre la baisse de la production et la hausse de la consommation de viande bovine en France, ce qui encourage les importations.
La FNB fustige la promotion récente de la production de « fausse viande » par le ministre de l’Économie, les accords de libre-échange prévus par l’UE avec « tous les géants producteurs de viande bovines au monde » même s’ils « ne respectent pas nos normes de production sanitaires et environnementales », et le rapport de la Cour des comptes incitant à réduire le cheptel bovin français pour limiter les émissions de gaz à effet de serre.
@HappyVore_fr est l’exemple parfait de ce que nous voulons construire avec le projet de loi #IndustrieVerte : développer une activité économique tout protégeant la planète.
Plusieurs centres des impôts ont été bloqués par des éleveurs en colère contre Bruno Le Maire qui a fait la promotion de la viande sans protéines animales pic.twitter.com/kOFJlid8k3
« De petite phrase en petite phrase, de décision en décision, notre secteur devient le symbole choisi par la France pour témoigner de sa détermination à atteindre ses objectifs climatiques », déplore Patrick Bénézit, incitant les éleveurs à se défendre et refuser ce scénario.
Ce texte a fait réagir certains sur les réseaux sociaux. « Ça devient kafkaïen », commente par exemple Jesus sur Facebook. « C’était couru d’avance. Ils (le gouvernement français) nous font un enfant dans le dos, tout est prévu, vraiment des faux », se désole Nicolas.
« Ne vous laissez pas faire ! », « défendez-vous », « bloquez tout », exhorte Julien : « vous vous faites bouffer les semences par les corbeaux, les graines par les sangliers, les bêtes par les loups. On vous accuse d’être des pollueurs, c’est bon ça suffit. Les vaches seront toujours présentes, mais ailleurs ».
« À chaque fois, ce sont des coups d’épée dans l’eau… », lui répond Franck, découragé : « Nous ne sommes plus qu’une poignée… (…) Pauvre pays… (…) Les manifs agricoles sont sans effet… À chaque fois on est moins que les CRS », regrette-t-il.
« Dire ce que nous, éleveurs, nous voulons ou nous ne voulons pas, c’est bien… mais beaucoup s’en foutent », appuie de son côté Noël sur Twitter. Revenant sur la tribune, il ajoute : « Le meilleur exemple c’est l’Algérie, un marché qui nous échappe peu à peu et cela pour raisons politiques et bientôt peut-être des raisons portées par des ONG ».
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