« Le téléscopique est devenu un outil indispensable »

Anthony Perrault apprécie la maniabilité du chargeur. L’accessibilité à la cabine est également un point important pour l’éleveur.
Anthony Perrault apprécie la maniabilité du chargeur. L’accessibilité à la cabine est également un point important pour l’éleveur. (© D.Lehé)

Maniabilité, capacité du godet, longueur de flèche et accessibilité sont les critères qui ont incité Anthony Perrault à opter pour un chargeur télescopique. Depuis 2007, l’exploitation en est à son cinquième. Un matériel qui effectue en moyenne 1 200 heures de travaux par an.

«Le premier chargeur téléscopique utilisé sur l’exploitation est arrivé en 2000, se souvient Anthony Perrault, éleveur à Val d’Erdre-Auxence (Maine-et-Loire). Il s’agissait d’un matériel de Cuma. Au fil du temps, comme nous l’utilisions de plus en plus, nous avons fini par en acheter un en 2007. C’est devenu un outil indispensable dans notre organisation. Aujourd’hui, le télescopique sert en moyenne 1 200 heures par an et nous le renouvelons tous les quatre à cinq ans. Le dernier est arrivé en novembre 2022. C’est notre cinquième équipement. Il s’agit d’un Manitou MLT 737 130 PS +. »

© D.Lehé Ce télescopique Manitou est déjà le cinquième de l’exploitation, il sert environ 1 200 heures par an.

Dans cette ferme, les atouts du téléscopique séduisent. Comparativement à un tracteur avec chargeur frontal, il se révèle bien plus maniable, compte tenu notamment de ses quatre roues directrices. Au travail, les manœuvres sont plus rapides et nécessitent moins de tours de volant.

Le couteau suisse de l’exploitation

Sur le plan de la capacité, les performances sont également supérieures à celles d’un tracteur. La SCEA utilise une benne multiservice de 1 420 l pour charger le bol mélangeur ou curer le fumier, ainsi qu’un godet à céréales de 2,5 m3.

© D. Lehé La benne multiservice de 1 420 l est l’équipement le plus souvent utilisé sur l’exploitation.

La flèche de 7 mètres permet de ranger des bottes rondes sur six rangées en toute sécurité. « C’est un peu le couteau suisse de l’exploitation, ajoute Anthony Perrault. L’accès au poste de conduite est facile car il n’y a qu’une seule marche à monter grâce à une découpe dans le plancher de la cabine. C’est vraiment important car pour charger quotidiennement la mélangeuse, je monte et je descends de la cabine au moins six ou sept fois. Ce matériel est aussi très facile à conduire et il est toujours prêt ! Pas besoin d’atteler des masses à l’arrière avant de s’en servir. En revanche, comparé à un tracteur de prix et de puissance équivalents, le télescopique n’est pas aussi polyvalent. Mais quand on l’utilise 1 200 heures par an, comme c’est le cas chez nous, c’est justifié. »

© D.Lehé Avec le crochet arrière et le freinage, le télescopique sert aussi à chercher les bottes dans les champs.

Autre atout du télescopique, souvent apprécié des utilisateurs : la faible hauteur. Celui de La Hamonnaie mesure 2,40 m et passe sous toutes les charpentes, ce qui ne serait pas le cas d’un tracteur avec cabine.

Confort et ergonomie

Compte tenu du nombre important d’heures réalisées sur certaines exploitations, la question du confort est aussi souvent mise en avant : suspension de flèche, suspension de cabine disponible sur certaines marques, sièges pneumatiques, grands espaces intérieurs, performance de la climatisation et du désembuage… Autant de détails qui peuvent avoir leur importance, tout comme la possibilité de pouvoir ouvrir la partie haute de la portière pour aérer l’habitacle tout en maintenant fermée la partie basse. Si la visibilité sur le côté droit reste le point faible des télescopiques, les marques proposent de plus en plus souvent des cabines panoramiques, avec une vision dégagée en hauteur vers l’avant afin de ranger ou reprendre les bottes sans se tordre le cou. Les automatismes, comme le retour instantané à une position de travail mémorisée, sont aussi plébiscités par ceux qui y ont goûté.

© D.Lehé L’ergonomie des commandes et les fonctions disponibles sur le levier facilitent le travail quotidien du chauffeur.

Les options, comme l’inversion du sens des pales du ventilateur, apportent également un avantage au quotidien lors des chantiers en conditions sèches. De son côté, Anthony Perrault souligne d’ailleurs que de gros efforts d’ergonomie ont été effectués par les constructeurs ces dernières années, tout spécialement au niveau du levier de commande. La présence du bouton inverseur avant et arrière facilite les manœuvres.

« J’ai opté pour le verrouillage hydraulique de l’outil : cela me fait gagner du temps, détaille-t-il. Pour la benne à grappin, j’ai fait installer une connexion rapide du circuit hydraulique. Je trouve aussi très pratique que les graisseurs soient regroupés à différents points. Cela simplifie l’entretien et évite parfois de se coucher sous le châssis pour les atteindre. »

© D. Lehé Le regroupement des graisseurs facilite l’entretien ce qui, à long terme, se traduit par une fiabilité prolongée.
© D. Lehé En plus du verrouillage hydraulique de l’outil, le Gaec a opté pour un système de connexion rapide des flexibles.

Pour la maintenance périodique, Anthony Perrault préfère faire appel à son concessionnaire, qui délègue un technicien sur la ferme. La prestation lui revient à 2,10 € par heure d’utilisation du chargeur. « Je pourrais le faire moi-même, mais si je compte réellement le temps passé, je ne pense pas que j’économiserais vraiment de l’argent, estime l’éleveur. De plus, le technicien qui se déplace est un spécialiste. Il vérifie tout et c’est rassurant. Nous avions gardé le télescopique précédent pendant 4 800 heures sans jamais avoir un seul pépin. Je suppose que les visites périodiques du concessionnaire expliquent en partie cela. Ce matériel n’a pas la polyvalence d’un tracteur, mais nous pouvons tout de même l’utiliser sur la route pour aller chercher des bottes au champ grâce au crochet arrière. Chez nous, 90 % des travaux de chargement se font sur surface bétonnée, donc le télescopique convient bien. Nous l’utilisons aussi quatre ou cinq jours par an pour reprendre des tas de fumier au champ. Il a moins d’adhérence et moins de force de poussée qu’un tracteur, mais comme le godet est plus gros, cela compense. Aujourd’hui, si je fais le bilan, le chargeur télescopique revient à 18 € par heure en incluant le carburant et l’assurance. C’est devenu un outil indispensable sur notre exploitation»

Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,05 €/kg net +0,06
Vaches, charolaises, R= France 6,92 €/kg net +0,08
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

Météo
Philippe Bernhard à droite et Hervé Massot président et DG d'Alsace Lait

Alsace Lait a besoin de lait pour ses ambitions régionales

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