Les dysfonctionnements du décrochage automatique peuvent entraîner des mammites ou des cellules. Une vérification régulière est donc souhaitable.
LE TRAYEUR EST INCONTESTABLEMENT LA PERSONNE LA MIEUX PLACÉE pour évaluer la qualité du fonctionnement de son système de dépose automatique. Si les vaches se montrent agressives en fin de traite, il peut suspecter une douleur due à un décrochage trop précoce, alors que le vide résiduel dans la griffe est encore élevé. Il peut aussi sentir si les quartiers sont bien vidés, tout en observant les éventuelles surtraites. Les mammites à répétition peuvent aussi s'expliquer par un mauvais fonctionnement du décrochage automatique.
« Le contrôle du système de dépose est à effectuer lorsque l'éleveur constate ce type de problèmes », précise Thomas Huneau, de la ferme expérimentale de Derval (Loire- Atlantique). Mais ce contrôle est également recommandé lorsque l'installation de traite est modifiée. L'ajout de postes, par exemple, justifie une vérification des réglages. Enfin, en cas de nettoyage insuffisant, l'encrassement ne permet plus un fonctionnement correct. Par exemple, la mesure du débit de lait se fait par conductivité ; elle risque d'être erronée si l'encrassement empêche une bonne détection du flux. De même, si l'orifice calibré de la griffe est obstrué, l'air ne pourra plus entrer. Le fonctionnement des vérins peut lui aussi être défectueux s'ils sont trop vieux ou mal lubrifiés. Un protocole de contrôle a été conçu dans le but de s'assurer d'un fonctionnement homogène de la dépose sur tous les postes. Lors de ce contrôle, trois types de mesures sont effectués.
Il s'agit tout d'abord de la durée de temporisation en l'absence de lait. En effet, la dépose fonctionne en coupant le vide quelques secondes après que le débit ait atteint un certain seuil. Mais en début de traite, le système doit rester inactif le temps que le débit du lait devienne suffisant. Le deuxième critère mesuré est le débit à la coupure du vide. Cette valeur se décompose en deux, le seuil de fin de traite et la temporisation finale paramétrée par le concessionnaire. Elle conditionne la coupure du vide et donc le décrochage.
TROUVER L'ÉQUILIBRE ENTRE LA CHUTE DE LA GRIFFE ET SON ARRACHAGE
Enfin, le contrôleur mesure le vide résiduel au moment de la dépose. L'enjeu est de trouver le bon compromis entre l'arrachage de la griffe, si le vide est trop élevé, ou sa chute s'il est trop faible.
Les résultats des 882 contrôles réalisés en 2010 montrent que cette opération n'est pas inutile. Un tiers des installations a un dysfonctionnement concernant la durée du cycle. Autrement dit, l'un au moins des postes décroche plus tôt ou plus tard que les autres. Le niveau de vide résiduel n'est pas satisfaisant dans un élevage sur cinq. Enfin, 7 % des installations présentent un défaut de temporisation sur au moins un poste. « En moyenne, sur plus de 5 000 contrôles effectués depuis cinq ans, une installation sur trois présente au moins une anomalie », poursuit Thomas Huneau. À titre indicatif, un contrôle de ce type est facturé 90 € HT plus 7 €/poste dans les Pays de la Loire. Ce service est disponible dans la plupart des bassins laitiers mais ne couvre pas la totalité du territoire. Généralement, le concessionnaire assiste au contrôle. Il peut donc réaliser les réglages nécessaires dans la foulée.
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