Bien souvent, ce sont des multipares dites « à cellules » auxquelles est attribuée la mission d’allaiter les jeunes veaux. Leur état initial fragile peut s’aggraver si elles sont, par exemple, trop sollicitées par rapport à leur capacité à produire.
Les vaches à cellules produisent moins
Ce profil de vaches produit en effet moins car les cellules épithéliales du quartier mammaire malade synthétisent moins de lait.
En revanche, si leur état sanitaire n’est pas mis en cause, c’est que très probablement le niveau énergétique et protéique de l’alimentation apportée n’est pas en adéquation avec la production laitière à fournir pour nourrir les jeunes animaux. Il faut soit rehausser le niveau nutritionnel soit diminuer le nombre de veaux pour que la vache soit moins sollicitée. En amont bien sûr, on veillera à ce que les règles de conduite spécifiques au tarissement et à la préparation au vêlage soient respectées pour éviter les problèmes au vêlage (fièvre de lait, acétonémie, etc.)
A minima, la même ration qu’une vache traite
À la fin de sa première semaine, un veau sous la mère consomme de l’ordre de 8 litres de lait par jour, pour monter progressivement à 15 litres la troisième semaine. La vache doit être capable de fabriquer 30 litres de lait par jour si elle allaite deux veaux. En réalité, en début de lactation, elle produira plus, poussée par la fonction homéorhétique. La programmation hormonale liée à cette phase anticipe le lait à fournir, ce qui amène la vache à aller au-delà de ce que les apports nutritionnels autorisent. Cette anticipation est particulièrement marquée chez la holstein. Les six ou sept buvées par 24 heures du veau accentuent ce phénomène. Il stimule la sécrétion de la mamelle. En effet, faisant des petits repas de 2 litres qu’il digère rapidement, il revient plus vite vers la vache nourrice.
Conseil : en début de lactation, apporter à volonté la ration (il faut qu’il en reste un peu) et, de préférence, limiter à deux le nombre de veaux sous la mère. Le milieu de lactation est plus facile à gérer pour contenir l’amaigrissement puisque la quantité de lait obtenue dépend des apports nutritionnels. Il faut se référer aux lactations précédentes de la vache pour décider si elle peut assumer deux veaux. Dans tous les cas, les apports en énergie et en azote de la ration doivent être au moins équivalents à ceux d’une vache traite.
Retirer le veau à 6 semaines
Confier un veau à une vache nourrice exige des précautions. S’il est allaité par une vache « à cellules », la première est de vérifier qu’elle ne soit pas porteuse des bactéries Streptococcus uberis ou staphylocoque doré. La deuxième concerne l’âge du retrait total du jeune animal. Confier à une vache nourrice simplifie le travail, mais cette conduite présente le risque de moins développer son système digestif et de moins le préparer à la digestion ruminale.
Conseil : dans tous les cas, retirer partiellement le veau à 6 semaines d’âge. Un sevrage progressif est possible en l’empêchant quelques heures par jour de boire. La contrepartie est une organisation un peu plus compliquée.
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