L’an passé, lors du Salon de l’agriculture, Danone France avait annoncé un besoin supplémentaire de 100 Ml à l’horizon 2028. « Il s’agit de compenser les départs à la retraite des producteurs et d’assurer le développement de nos marques, précise Jérémie Vandenbroucke, directeur des achats lait de Danone France. Nos produits laitiers riches en protéines et hyperprotéinés consomment trois fois plus de lait que nos Danette, par exemple. Nous avons également besoin de lait pour les compléments nutritionnels hyperprotéinés oraux que nous lançons sous la marque Fortimel à Steenvorde (Nord). Y ont été investis dans ce but 60 M€ en 2024 sur les 70 M€ totaux. »
Nouveaux producteurs
Pour l’instant, les 1 200 livreurs de Danone répartis dans six régions françaises ne répondent pas vraiment présents. En Haute-Normandie, c’est le statu quo à 190 Ml depuis trois ans. En Basse-Normandie, cinq producteurs de la Manche projettent de rejoindre l’OP des 3 Vallées. « Ils combleront la baisse du nombre de producteurs », commente Vincent Lhonneur, coprésident de l’OP (66 adhérents et 50 Ml).
Dans le Sud-Est, une quinzaine de producteurs rejoignent la collecte de Danone mais en contrat individuel. Les livraisons des 212 exploitations de l’OP Danone Sud-Est, elles, ont reculé de 4 Ml l’an passé, « à un petit 80 Ml », pointe Jérémy Epalle, son président.
Il espère les faire adhérer en rendant l’OP attractive. « Dans ce but, nous lançons une charte des nouveaux producteurs qui met en lumière tout le travail que nous réalisons. » Sa proposition d’une participation financière de Danone à leur entrée fait pour l’instant chou blanc
Seule l’OP Bailleul (Nord) fournit des volumes additionnels à l’industriel, grâce à la SAS Hauts-de-France Dairy. Elle a été créée par l’OP pour permettre à ses adhérents de se développer. Les deux parties ont convenu que, sur les 32 Ml jusque-là collectés par la SAS, 15 Ml retournent dans le bercail de l’organisation de producteurs.
Vers d’autres fournisseurs ?
Pour Danone France, c’est l’heure du premier bilan. « Nous poursuivons bien sûr la construction de notre politique avec nos livreurs, notamment par une redistribution de volumes plus importante que les années passées. Mais cela ne satisfera pas notre besoin de 100 Ml, déclare Jérémie Vandenbroucke. Nous sommes en discussion avec d’autres fournisseurs qui sont des coopératives de collecte et OP commerciales. Ce serait une partie conséquente des 100 Ml. »
Ils rétrofitent un John Deere en électrique : le verdict après un an d’utilisation
L’armoricaine, support de formation au lycée La Touche
La dégradation de la conjoncture menace le prix du lait
Grâce à une rampe de chargement, Patrick Feuillet paille « avec un seul tracteur »
En Suède, la ferme historique DeLaval passe de 250 à 550 vaches laitières
La FNSEA appelle à « une grande journée d'action » le 26 septembre
Face à une perte de compétitivité inédite, accompagner davantage les agriculteurs
Comment préparer une vache à la césarienne
Avant même la ratification, les importations de viande du Mercosur bondissent
T. Bussy (FNSafer) : « Beaucoup de monde pense que la Safer, c’est opaque »