A Landerneau, une vingtaine de producteurs de porcs et de viande bovine bloquent les quatre entrées de la Scarmor du groupe Leclerc. Des palettes, des gravats, des pneus et des déchets divers avaient été placés devant les entrées.
« Il s'agit d'une action spontanée de producteurs de viande pour dénoncer les prix pratiqués sur l'achat des bovins et de viande porcine », a déclaré Yves-Hervé Mingam, producteur de porcs à Guiclan et responsable porc aux JA (Jeunes Agriculteurs) du Finistère.
« Nous n'avons, en tant que producteurs, pas toutes les clefs du commerce de nos produits », a-t-il regretté.
« Nous sommes là depuis 3h30 du matin. Nous voulons une revalorisation de nos prix car nous perdons depuis des mois 20 centimes par kilo de porc et c'est 70 centimes en moyenne pour la viande bovine. Ce sont les mêmes revendications et les mêmes acheteurs » pour les deux productions, a expliqué à l'Afp Chantal Joliff, présidente de la section porcine de la Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles (Fdsea) des Côtes d'Armor, devant la plate-forme logistique de Géant/Casino à Gaël.
Sur cette plate-forme, les agriculteurs laissent les camions rentrer avec leur cargaison mais ne leur permettent de repartir qu'à vide. Le contenu des camions qui arrivent est vérifié: «Nous sommes tombés sur un camion transportant 20 tonnes de lait belge. Dans un autre, nous avons trouvé plusieurs dizaines de kilos de lardons, jambon, cervelas, sans aucune origine », indique la responsable syndicale.
Depuis des mois, les producteurs demandent un affichage précisant l'origine des viandes, y compris sur les produits transformés. Ils demandent également une «rationalisation des promotions » pratiquées par les grandes surfaces, parfois en totale déconnection avec les coûts de production.
Le kilo de porc vif s'est négocié à 1,229 euro/kg lors de la dernière cotation, mardi, au marché au cadran de Plérin (Côtes d'Armor) qui sert de référence au plan national.
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