Avec la fin des quotas laitiers, « l’opportunité pour les producteurs français de mieux se positionner sur les marchés est réelle », estime l’Apca. Mais l’Assemblée permanente des Chambres d’agriculture estime que « la sortie des quotas comporte toutefois de nombreux risques ».
L’Union européenne, en décidant de sortir des quotas laitiers le 1er avril 2015, enclenche une étape supplémentaire dans le processus de libéralisation de l’agriculture. Les producteurs seront encore plus insérés dans les flux commerciaux internationaux, sachant que la croissance de la demande mondiale de produits laitiers est globalement estimée à + 2 % par an à l’horizon 2050. »
« L’opportunité pour les producteurs français de mieux se positionner sur les marchés est réelle, tant sous l’angle du savoir-faire que sous celui des productions sous signes de qualité. »
« La sortie des quotas laitiers comporte toutefois de nombreux risques. Risque de surproduction généralisée, hyper concurrence à l’échelle mondiale qui pourraient avoir pour conséquence un effondrement des prix. »
« En 2014, les volumes offerts par la Nouvelle-Zélande, les Etats-Unis et l’UE ont augmenté respectivement de + 9 %, + 2,4 % et + 5 %. »
« De plus dans un contexte de volatilité des prix agricoles, qui impacte aussi l’alimentation des animaux, le revenu des éleveurs laitiers risque d’en subir les conséquences. »
« Face à ces risques potentiels, les réponses apportées par la Commission sont connues et figurent dans le texte de l’Ocm unique : contractualisation, fonds de mutualisation, Observatoire européen des prix, marchés à terme, ainsi que la réactivation possible du stockage et du prix d’intervention. Mais elles sont largement insuffisantes ! La sortie des quotas va-t-elle accélérer la diminution du nombre des éleveurs ? Quelles seront les conséquences sur les activités agricoles des zones défavorisées ? Alors que le Commissaire européen à l’agriculture et au développement rural M. Phil Hogan et ses services multiplient les dénis de crise laitière, les Chambres d’agriculture ne partagent pas l’optimisme de la Commission européenne, et pour cause, selon l’Observatoire européen du lait, les prix du lait ont subi une forte baisse (de 15 % en moyenne) entre novembre 2013 et novembre 2014. »
« Les Chambres d’agriculture estiment par conséquent que la plus grande rigueur doit être adoptée sur le suivi des marchés, des prix, les seuils de déclenchement d’une crise.
« Les autorités européennes doivent d’ores et déjà proposer des solutions en adéquation avec les risques encourus et les pertes potentielles que pourraient subir les éleveurs laitiers » ont déclaré Guy Vasseur, président des Chambres d’agriculture et Claude Cochonneau, vice-président des Chambres d’agriculture, responsable de la commission Economie.

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