Sur les concours d'animaux de boucherie de fin d'année, les éleveurs ont la possibilité de mieux valoriser leurs animaux d'exception même si en 2017 les prix étaient à la baisse.
Tous les ans à l’approche des fêtes de fin d’année, les éleveurs préparent leurs plus beaux animaux pour les confronter sur les nombreux concours de haute valeur bouchère répartis sur la France. De Charolles à Parthenay en passant par Cholet, ce sont plus de 3 300 gros bovins qui se sont échangés sur les concours soutenus par la FNCAB. On peut facilement ajouter un bon millier d’animaux sur les nombreuses manifestations de moindre envergure, mais tout aussi relevées en qualité. Ces petits concours (Arras (62), Agen (47), Torigni-sur-Vire (50), Landivisiau (29), Rabastens-de-Bigorre (65)…) apportent plus de proximité pour les artisans bouchers ou les magasins qui pourront mettre en valeur les produits du terroir. La diversité des races charolaises, parthenaises, limousines, blondes d’Aquitaine, blanc bleu, rouge des Prés, aubracs ou croisées apporte également une très grande gamme de produits, pour satisfaire les connaisseurs.
2 200 tonnes de viande festive
La progression de l’offre sur cette fin d’année est provoquée par les difficultés d’écoulement dans le commerce traditionnel. Ce sont plus de 2 200 tonnes de viande festive qui ont été achetées par les bouchers et les grandes enseignes de la distribution. Ces animaux ont été abattus une bonne dizaine de jours avant Noël (maturation) afin qu’elle exprime toute sa tendreté. Une grande partie des bouchers travaillent l’intégralité des carcasses dans leur laboratoire, mais de plus en plus de GMS laissent le désossage et le parage aux abattoirs, car elles ne possèdent pas toujours le professionnel sachant travailler ce type de viande. Les Intermarché, Carrefour, Système U, Auchan ou Leclerc vont profiter de la communication autour des plaques achetées pour redonner de la visibilité au rayon viande qui a fortement souffert des campagnes anti-viande. Cet afflux de viande haut de gamme donne en revanche un sérieux coup de frein aux achats pour les semaines a venir.
Des tarifs en baisse
Si une grande partie des animaux présents sur ces concours ont trouvé preneur, Charolles a connu de son côté un sérieux revers avec uniquement 75 % de vente pour des tarifs de 1 à 1,50 € en retrait sur l’an passé. Dans leur ensemble, même si les tarifs des concours restent corrects par rapport au commerce traditionnel, le niveau tarifaire subit un repli de 0,50 € sur l’an passé. Les éleveurs sont peu satisfaits, car ils ont souvent fait de gros frais pour amener ces championnes à la finition optimum. Les organisateurs des concours estiment cependant que la plus-value moyenne est entre 1 € et 1,50 € au-dessus du prix du marché conventionnel.
Les concours de cette fin d’année ne doivent pas être l’arbre qui cache la forêt, face au marasme que subit la filière viande en cette fin d’année face à un repli global de la consommation du morceau noble. Le prix élevé de quelques championnes est certes très valorisant pour les éleveurs concernés, mais il renvoie une fausse image de ce qui se pratique le reste de l’année. Annoncée une championne à 18 € à Charolles, ne masque pas que 25 % de la présentation est repartie dans les fermes.
La moyenne des tarifs pratiqués sur les concours pour les animaux primés se situe entre 5 € et 7 € avec des championnes vendues de 7 € à 8 €, peu sont au-delà de 10 € dans les Grands Prix de Championnat (12 € à Evron, 10 à Cholet et Parthenay). L’entrée de gamme des concours retombe rapidement au prix du commerce traditionnel soit de 4 € à 5 €.
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