En lien avec la thématique du Space, un débat organisé par l’AFJA a réuni plusieurs intervenants autour des enjeux climatiques. Pour s’adapter, les éleveurs doivent modifier leurs pratiques.
« On ne fait pas du lait avec de la paille et des jachères », a interpellé Thierry Roquefeuil, président de la FNPL, à la veille de l’ouverture du Space 2019. C’est à la suite d’un été particulièrement marqué par des épisodes climatiques désastreux que la thématique du salon « Agir vite pour le climat » prend tout son sens. « Des records historiques de températures ont été atteints dans plusieurs régions comme la Drome avec ses 46°C », a expliqué Franck Baraer, climatologue à Météo France. Ces évènements ont des incidences techniques et économiques non négligeables sur les élevages français.
Pour ouvrir la réflexion sur ce sujet, le dîner-débat de l’Afja (Association des journalistes de l’agriculture et de l’alimentation) avait lieu ce lundi 9 septembre. Plusieurs acteurs ont présenté des pistes de travail et leurs réponses sur l’adaptation des élevages aux évolutions climatiques.
Dans l’objectif de proposer des nouvelles stratégies aux producteurs, la chambre d’agriculture de Bretagne a ouvert une cellule technique « gaz à effet de serre – Carbone – Adaptation changement climatique ». Ses expérimentations ont permis de montrer une évolution de la date de maturité du maïs. À Brest, les 1 425°C cumulés après un semis au 1er mai s’observent 40 jours plus tôt que dans les années 1960.
Pour répondre à ces nouveaux enjeux des filières animales, de nombreuses évolutions peuvent être envisagées et sont présentées au Space sur « l’Espace pour demain », notamment en matière d’améliorations des bâtiments d’élevages, aménagement parcellaire, performance génétique.
Les interrogations sur le climat ont été, ce jour, la toile de fond du discours de Didier Guillaume, ministre de l’agriculture et de l’alimentation, venu inaugurer le Space. Il a rappelé que l’agriculture peut apporter des solutions au dérèglement climatique.

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