La traite robotisée prend de plus en plus d’ampleur au sein des exploitations bovines laitières. Elle s’accompagne souvent de réformes, non seulement à cause de vaches qui refusent d’entrer dans le robot, mais aussi à cause de conformations mammaires inadaptées. Parmi ces « incompatibilités » entre le robot et la vache, on trouve les trayons qui se croisent. Notre confrère Xavier Quentin, exerçant à Saint-James (Manche), a présenté une technique chirurgicale visant à corriger ce problème. Nous l’avons mise en œuvre concrètement à deux reprises chez un éleveur de notre clientèle. Dans les deux cas, l’opération a été une réussite. La dernière de ces deux interventions concerne une vache primipare de race holstein. Elle présentait un croisement sévère des trayons postérieurs. Le logiciel du robot annonçait entre cinq et treize échecs par jour au cours des douze jours précédant l’opération.
Une sorte de lifting de la mamelle
L’éleveur était contraint de faire passer la vache plusieurs fois dans le robot et de maintenir le pis dans une position adaptée au branchement robotisé.
L’opération se réalise sur vache debout, traite juste avant l’arrivée du vétérinaire et légèrement tranquillisée : petite anesthésie générale + anesthésie locale sur la mamelle au niveau de l’intervention. Elle consiste à retirer deux lambeaux de peau de chaque côté du pis, puis à suturer les plaies. Cela permet de réaliser une sorte de lifting mammaire. Le résultat est immédiatement observable à la fin de l’opération et la vache peut être remise à la traite immédiatement. Lors de l’opération, à cause des très nombreux vaisseaux mammaires, des saignements parfois impressionnants peuvent survenir.
Fini les échecs de traite après l’opération
Le lendemain de l’intervention et les huit jours suivants, le résultat attendu est bien au rendez-vous : le nombre d’échecs annoncés par le logiciel du robot de traite est de zéro ou un. Et ce résultat est durable. Ainsi le croisement des trayons ne doit pas être un critère de réforme en traite robotisée. De plus, l’utilisation de semence de taureau en vue d’une meilleure conformation mammaire permet en général d’améliorer très rapidement ce défaut de croisement.
Ces vaches peuvent donc être conservées pour le renouvellement sans crainte que le croisement ait un impact durable sur leur descendance.
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