Les investissements sont quasi inévitables pour un éleveur au cours de sa carrière. Modernisation, construction ou encore équipement, à chacun ses besoins ou envies. En revanche, « il faut savoir combien ils coûtent, c’est important », insiste Jacques Charlery de la chambre d'agriculture de Bretagne. « Les éleveurs sont-ils tous capables de mettre une valeur derrière chaque choix ? », interroge-t-il.
Se fixer un budget
« Il faut dans un premier temps, avant toute réflexion, se fixer un budget. En ayant un budget, on gagne du temps, cela évite d’avoir à faire des coupes ensuite et de créer des insatisfactions. » Celui-ci doit être fixé en fonction du revenu envisagé et les objectifs doivent être réalistes (et partagés par tous les associés).
Vient ensuite l'estimation du projet : « Pour avoir une bonne estimation du coût, il faut que le projet soit suffisamment détaillé. Dans le cas d’un projet bâtiment, il faut des plans précis (et plusieurs, n’hésitez pas à faire appel à différents constructeurs). » D’ailleurs, les conseillers bâtiment des chambres d’agriculture sont là pour accompagner les éleveurs, dans une plus grande neutralité qu’un constructeur.
Le temps c’est de l’argent !
Jacques Charlery poursuit : « Avant de partir tête baissée dans un projet, il faut être capable d’estimer le temps gagné et le confort obtenu avec cet investissement. Estimer une valeur de son temps, c’est très personnel et ça dépend du contexte : le temps gagné peut permettre de faire autre chose ou de s’organiser différemment, de gagner en qualité de vie… Et cela peut avoir une incidence sur le revenu. »
« On peut aussi se questionner : investir dans un équipement ou prendre un salarié. Mais attention, ce n’est pas forcément comparable : le salarié a lui aussi droit à une qualité et une sécurité au travail. » Même pour le salarié, on peut être amené à devoir investir...
Il intègre 5 % de pommes de terre dans son silo de maïs ensilage
Fermeture de l’export de bovins : « les acheteurs vont en profiter pour faire baisser les prix »
Tendances saisonnières : l’hiver 2025-2026 sera-t-il pluvieux ou sec ?
Récolte 2025 : « une situation particulièrement alarmante » pour les producteurs de maïs grain
Y a-t-il vraiment un plafond de verre pour le prix de la viande bovine ?
Le Grand Ouest met la main à la poche pour la recapitalisation bovine
Logettes ou aire paillée ? Comment sont logées les vaches laitières françaises
Après la Prim’Holstein, la Génétique Haute Performance débarque en Normande
Avec 1 % de marge nette, l’industrie laitière française « fragilisée »
À Versailles, les agriculteurs de la FNSEA/JA veulent interpeler Emmanuel Macron