« Lorsqu'on est éleveur, on bâtit un bâtiment pour plus d'une génération en général. Il doit être conçu en faveur du bien-être animal, mais aussi de celui de l'éleveur », rappelle Sébastien Guiocheau, chargé d’études bâtiments bovins à la chambre d’agriculture de Bretagne.
Aujourd'hui plus encore, un projet de construction doit être mûrement réfléchi. « En deux ans, les prix des matériaux ont pris 25 % et on a en ce moment de grosses incertitudes sur les coûts de fonctionnement, en lien avec l'énergie notamment. » Par ailleurs, il faut bien avoir en tête qu'il s'agit d'un achat lourd et de longue durée qui peut saturer les capacités d'investissement d'une exploitation pendant 10 à 20 ans.
Se faire accompagner dans un projet de construction de stabulation
« Les plans doivent être précis pour établir des devis qui collent au plus juste. On n'a plus le droit de laisser la part à trop d'aléas car l'impact sur le budget global serait conséquent », martèle l'expert.
Un éleveur laitier sur trois construirait son bâtiment d'élevage différemment si c'était à refaire.
Le conseiller qui accompagne des projets au quotidien établit la liste des priorités :
- définir et partager ses objectifs entre associés (ce qu'on veut faire et ses attentes quant à l'équilibre vie pro/vie perso, ce vers quoi on veut aller demain quant à la taille du troupeau, l'outil de traite, la vente directe, le salariat, etc.) ;
- étudier la faisabilité du projet sur les différents volets (économique, humain, technique et réglementaire) pour définir selon l'objectif de revenu le montant de l'investissement possible ;
- déterminer les solutions envisageables, les comparer et les évaluer (sans oublier d'aller visiter d'autres stabulations déjà en place) pour valider la solution retenue (et partagée par tous) qui devra être détaillée par la suite ;
- se faire accompagner pour lancer réellement le projet (par le conseiller de gestion par exemple, ou encore un conseiller bâtiment, les équipementiers, un architecte, etc.)
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