L’Espagne connaît déjà le climat que nous découvrons sur une partie du territoire français, alors autant s’en inspirer pour adapter nos bâtiments d’élevage. Du Côté de Pampelune, dans le Pays basque espagnol, une exploitation de 600 vaches laitières présente un bâtiment sans mur ni bardage. Une manière de rendre supportables les quelque 40 °C qui sévissent en période estivale.
La majorité des bâtiments français est adaptée pour l’automne et l’hiver, mais avec des étés de plus en plus chauds et des épisodes de canicule marqués, il devient nécessaire d’aménager les stabulations des vaches laitières. Nombre de stabulations sont trop fermées, et la vitesse d’air intérieure y est insuffisante. Or la combinaison température plus humidité accentue la sensation de chaleur pour les vaches laitières (THI).
Pour prendre les devants face au changement climatique, le BTPL a visité une ferme laitière espagnole, accoutumée à gérer les coups de chaud.
Un bâtiment tout ouvert, sans aucun mur, ni bardage.
« Ici la région est très arrosée, avec plus de 1 000 mm d’eau par an, mais les températures sont marquées en été, avec régulièrement des périodes à plus de 40 °C » explique l’éleveur de vaches laitières du Pays basque espagnol. « L’hiver, nous avons un peu l’effet des Pyrénées avec des jours à température négative » : une situation climatique qui se rapproche de ce que connaissent certaines régions françaises. Et les exploitants ne se résignent pas face à la chaleur : « nous avons fait le choix du confort pour les vaches. L’objectif est de valoriser le potentiel du troupeau. Si les vaches sont dans de bonnes conditions, elles le rendent en production ».
Tous les bâtiments vaches et génisses sont très ouverts. Ils contribuent à limiter les effets de coup de chaud en été. Il n’y a aucun mur, aucun bardage, ni sur la stabulation des vaches, ni sur celle des génisses. Les vents sont traversants, en été comme en hiver. La traite est robotisée.
Le bardage existant sur un long pan du plus vieux bâtiment, côté aire paillée, pour les vaches fraîches vêlées, a été rendu mobile en l’été et quand il ne pleut pas. Avec une ouverture horizontale, l’ombre est conservée ; sans mur l’air estival circule au niveau du flanc des vaches.
« Les bâtiments ne font pas tout, bien entendu. En été les vaches souffrent aussi de la chaleur. Mais les baisses de lait se limitent à 2-3 l par vache. La moyenne du troupeau est à 42 kg/VL/jour ».
La chute de production se limite à 2-3 l
Il n’y a aucun translucide en toiture. La lumière vient des côtés. Le bâtiment se résume à un parasol/parapluie : des piliers et un toit. Les toitures des bâtiments ne sont pas reliées entre elles. Elles débordent pour apporter de l’ombre sur les aires d’alimentation. Des ventilateurs et du douchage qui viennent en appoint.
« La première étape, et la plus efficace, est de laisser entrer l’air. Les ventilateurs viennent en appoint, comme le système de douchage. ». Les bâtiments sont équipés de ventilateurs horizontaux à grandes hélices : 10 sur 77 m x 21 m soit 2 ventilateurs accrochés à toutes les travées distantes de 7 m.
Les lignes d’eau avec les buses de douchage sont fixées au-dessus des cornadis de part et d’autre d’un couloir d’alimentation central.
Des arbres plantés à proximité des stabulations
Une rangée d’arbres de haut jet a été plantée spécialement entre les 2 bâtiments principaux. Le choix des espèces est important pour apporter de l’ombre et laisser passer le vent : arbres hauts sur tiges et pas un effet brise-vent.
Plusieurs espèces peuvent répondre à ce besoin, comme nos hêtres, chênes, frênes, marronniers, châtaigniers, noyers, peupliers, tilleuls, bouleaux, platanes, aulnes, ormes, grands érables… L’ombre atténue l’accumulation de chaleur sur les aires bétonnées.
Le ressenti est plus agréable pour les vaches dans les bâtiments et à l’auge. La ration ne chauffe pas exagérément non plus sur la table d’alimentation.
Votre email professionnel est utilisé par les sociétés du groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters
et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici.
Consultez notre politique de confidentialité
pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits.
Notre service client est à votre disposition par mail : serviceclients@ngpa.fr.
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
Maïs fourrage : « Un silo mal tassé monte rapidement à 15 % de freinte »
Le marché du lait Spot s’agite avec la rentrée
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
Facturation électronique : ce qui va changer pour vous dès 2026
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
L’agriculture biologique, marginalisée d’ici 2040 ?