UNE ENQUÊTE SUR LA PERCEPTION DE LA DOULEUR ANIMALE auprès d'un millier d'éleveurs de bovins place l'écornage parmi les interventions les plus douloureuses, derrière les vêlages difficiles. L'écornage est pratiqué de façon à réduire le risque de blessures pour les animaux, pour faciliter la contention et le passage au cornadis, mais aussi pour améliorer la sécurité de l'éleveur. Les bonnes pratiques recommandent de l'effectuer avant six semaines pour limiter la douleur et le stress liés à cette opération. L'écornage provoque une douleur traumatique au moment de l'acte mais le ressenti de l'inflammation se poursuit les jours qui suivent. Tous les éleveurs ont vu des veaux secouer la tête, refuser la nourriture ou prostrés au fond de la stabulation plusieurs jours après l'écornage. L'anesthésie locale (qui ne peut pas être pratiquée par l'éleveur) supprime la douleur au moment de l'écornage mais pas le stress ni la douleur post-écornage. Pour la première fois, un AINS (anti-inflammatoire non-stéroïdien), le Metacam de Boehringer, a reçu une autorisation pour que l'éleveur puisse prendre en charge la douleur post-écornage. Cette autorisation a été accordée sur la base d'une étude sur deux lots de trente veaux, l'un recevant l'AINS, l'autre un placébo. Dans les 24 heures après l'écornage, l'AINS a permis de réduire significativement le taux de cortisol (hormone qui marque la réponse du corps au stress et à la douleur), la fréquence cardiaque et les comportements anormaux, comparés aux animaux n'ayant pas reçu d'antalgique. L'éleveur est enfin en mesure de gérer cette douleur post-traumatique avec une simple injection sous cutanée (2,5 ml/100 kg) 10 min avant l'écornage. Rappelons qu'au-delà de quatre semaines d'âge du veau, la réglementation impose aussi une anesthésie locale par le vétérinaire.
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