Le saviez-vous ? Le chiffre d'affaires des produits laitiers vache, chèvre et brebis sous appellation d'origine protégée atteint 1,8 milliard d'euros (md€) en 2013 (en sortie fabrication-affinage), soit 10,6 % du chiffre d'affaires des PGC français. Les fromages en assurent une très grande part : 1,6 md€... pour 25 % du CA fromages France. Bien sûr, le lait de vache est majoritaire et valorise 9,6 % de la collecte nationale. Mais ces chiffres flatteurs ne doivent pas endormir la filière AOP. Elle enregistre l'an passé une baisse de ses volumes vendus de 1,4 % contre 3,8 % de hausse en dix ans. Pour sensibiliser les consommateurs à ce signe de qualité, en particulier une meilleure identification de son logo jaune et rouge, les AOP lancent, le 13 octobre, une campagne de communication avec spots TV et internet. « Ce sont au total 6,1 M€ qui sont consacrés à leur promotion sur trois ans, dont la moitié financée par l'Union européenne », indique le Cnaol, la branche AOP du Cniel.
La filière Savoie utilise plus de main-d'oeuvre
Un focus plus particulier sera fait sur les quinze appellations qui mettent la main à la poche (dont les cinq normandes, les deux bries, le cantal et le comté). « À nous aussi de montrer l'utilité économique de notre filière dans les territoires. Il faut la défendre avec des arguments chiffrés devant les pouvoirs publics ou la grande distribution. »
La filière laitière des Savoie s'essaie à l'exercice. Les premières conclusions - qui seront validées au printemps - font apparaître pour le beaufort et le reblochon une progression des marges de 23 % entre 2000 et 2012 (2,10 €/kg contre 1,70 € départ cave). Et la filière est source d'emplois car, par million de kilos de lait, elle a recours à 55 % de main-d'oeuvre en plus que la filière française. Elle est aussi plus efficace. Pour le même montant de subventions au kilo de lait, elle est autonome à 50 %, contre 26 % pour la filière France.
Le Cnaol invite chacune des 49 autres AOP à lancer une telle évaluation. Être convaincu de leur intérêt, c'est bien. Le prouver, c'est mieux.
CLAIRE HUE
Une concession perd la carte Fendt, une armada de tracteurs part aux enchères
Le Herd-Book Charolais propose un outil pour prévoir la longévité des vaches
Les élevages bovin viande bio rentables, malgré seulement 0,05 €/kg de plus qu’en conventionnel
Des tracteurs canadiens à la conquête de la France et de l’Europe
« Nous avons investi 1,1 M€ pour avoir une vie normale »
Savencia et Eurial réduisent ensemble leur empreinte carbone
Forte tension sur les engrais azotés : les prix flambent en Europe
Comment inciter les éleveurs à se lancer en bio ?
« Mieux vaut bien négocier la future Pac que craindre l’accord avec le Mercosur »
Gestion des IVV : « 2 veaux en plus par an, c’est 3 400 € de gagnés »