Les négociations de contrats avancent

Les industriels Bongrain et Lactalis ont participé à l'assemblée générale de FMB Grand Ouest fin juin. © P.LC
Les industriels Bongrain et Lactalis ont participé à l'assemblée générale de FMB Grand Ouest fin juin. © P.LC (©)

Agréé OP fin 2012, le FMB Grand Ouest espère aboutir à un premier contrat d'ici à un mois.

Avec près de 300 adhérents, le FMB Grand Ouest, qui couvre le bassin du même nom, agit comme d'autres OP (organisations de producteurs) pour négocier des contrats avec des laiteries. Il se distingue principalement par sa volonté de se positionner comme une OP transversale, c'est-à-dire regroupant des éleveurs livrant à des laiteries différentes. Mais il se heurte au refus des industriels de discuter avec d'autres producteurs que leurs propres livreurs.

« Pour le moment, nous discutons laiterie par laiterie, mais la base de négociation est la même au sein du FMB », précise Denis Jehannin, président de FMB Grand Ouest. Ainsi, ils défendent la liberté des producteurs à signer plusieurs contrats avec des industriels différents. Ou encore, ils veulent améliorer les conditions de cessibilité des contrats avec des possibilités de discussion plus fréquentes que les cinq ans généralement retenus. Une fois l'agrément obtenu, le FMB cherche d'abord à signer une convention de fonctionnement avec l'industriel.

La deuxième étape vise à définir un contrat cadre s'appliquant à tous les membres de FMB.

Enfin, dans un troisième temps, les laiteries proposeront un contrat d'application propre à chaque bassin pour tenir compte, notamment, des spécificités définies par les interprofessions régionales.

Les ténors Bel, Bongrain et Lactalis sont engagés dans ces discussions, de même que les industriels de taille plus petite (Sill, laiterie de Saint-Malo, Saint-Père...). Chacun avance à son rythme, en fonction notamment de sa bonne volonté à reconnaître le FMB. Mais aucun ne souhaite s'exprimer publiquement sur ces travaux !

Denis Jehannin précise toutefois que plusieurs conventions de fonctionnement ont d'ores et déjà été signées. Et la signature du premier contrat cadre est proche. Elle devrait intervenir début octobre.

« Créer une AOP transversale nationale »

Il y a bientôt urgence. Car certains éleveurs n'ont encore pas signé de contrat, et les laiteries ne manquent pas de leur rappeler la menace d'arrêt de collecte qui pèse s'ils ne s'engagent pas. C'est le cas de Bongrain dans l'Ouest, mais aussi de Danone dans d'autres régions.

Les FMB Normandie et Sud-Ouest ont entamé le même parcours de négociation mais sont moins avancés pour le moment. Rappelons qu'ils ont également reçu leur agrément d'OP. Ce n'est pas le cas des autres régions. « À terme, l'objectif est de créer une AOP nationale transversale », rappelle Denis Jehannin. Cela pourrait passer par un élargissement des zones des trois FMB agréés afin de couvrir l'ensemble des bassins de production. Le FMB garde aussi l'ambition d'une dimension européenne dans le but de regrouper un maximum de producteurs.

PASCALE LE CANN

Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,05 €/kg net +0,06
Vaches, charolaises, R= France 6,92 €/kg net +0,08
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

Météo
Thomas Pitrel dans sa prairie de ray-grass

« La prairie multi-espèce a étouffé le ray-grass sauvage »

Herbe
Philippe Bernhard à droite et Hervé Massot président et DG d'Alsace Lait

Alsace Lait a besoin de lait pour ses ambitions régionales

Alsace Lait

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