Chacun devra prendre ses responsabilités

Les exploitations qui se préparent à développer fortement leur atelier lait, dans le cadre du plan stratégique Sodiaal 2020, devront assumer seules le risque lié à leurs nouveaux investissements. Sodiaal n'entend pas s'immiscer dans un domaine qui est du ressort « de la responsabilité des agriculteurs-entrepreneurs ». Ce message a été délivré cet été, lors de la présentation du plan stratégique Sodiaal aux partenaires technico-économiques de la filière sud-est de la France (CERFrance, chambre d'agriculture, conseil élevage, coopératives d'inséminations artificielles...).

Les volumes de lait disponibles à la suite des cessations laitières et à la conquête de nouveaux marchés seront attribués aux exploitations en fonction d'un seul critère : avoir réalisé au moins 95 % de la référence au cours des deux dernières campagnes(1). Il n'est pas question pour Sodiaal de juger de la pertinence du projet des producteurs en leur demandant de lui présenter une étude technique et économique. Jean-Michel Javelle, président de Sodiaal du sud-est l'a martelé : « C'est à l'agriculteur et à lui seul de gérer le risque, en s'entourant de partenaires ad hoc. Sodiaal peut juste alerter l'éleveur sur la notion de risques. »

Sodiaal n'entend pas non plus garantir aux porteurs de gros projets un niveau de prix du lait, même si ce critère est essentiel dans la réalisation des études économiques. « Le prix sera volatil avec un plancher de moins en moins bas compte tenu de la convergence des prix mondiaux et européens, précisa Jean-Michel Javelle. C'est aux éleveurs de vérifier si leur exploitation dispose d'un volant de sécurité suffisant pour saisir les opportunités de développement proposées. »

(1) 7 000 producteurs éligibles sur les 14 000 associés coopérateurs en France.