« C'est la principale raison, même si ce n'est pas la seule. En 2013, la hausse des tarifs à la consommation pour les produits laitiers a été de 3 % en Europe et jusqu'à 9 % en Allemagne. Trois pays étaient en déflation : Chypre, la Roumanie et la France avec -1 %, illustration de la guerre des prix à laquelle se livrent chez nous les enseignes de la distribution. C'est une énorme perte de valeur pour la filière laitière française, dont une partie manque évidemment à la rémunération des producteurs. En mars 2014, nous avons obtenu des hausses tarifaires, mais comme les GMS n'ont pas répercuté aux consommateurs, elles ont affaibli leur marge et nous demandent aujourd'hui des compensations, sorte de marge arrière que ne connaissent pas les transformateurs allemands. Une autre raison est que la filière allemande a su restructurer avant nous ses outils industriels. Notre gestion très administrative des quotas ne nous a pas aidés à cela et aujourd'hui, nous devons rattraper ce retard. Ainsi, les transformateurs allemands ont davantage de possibilités que nous pour dériver de la production sur le grand export et être moins dépendants de leur marché intérieur. En France, c'est trop souvent le lait de consommation ou l'emmental qui servent à gérer les pics de collecte. »
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