Fini l'époque où le prix du lait se suivait au trimestre. Il faudra attendre décembre pour savoir si les producteurs ont reçu en 2014 ce qui leur revient de l'évolution des marchés traduite par les indicateurs Cniel. On évoquait au premier trimestre une hausse de 20 à 30 €/1 000 l sur la base du prix moyen national 2013 de 344 €/1 000 l (lait à 38/32 toutes primes et qualités confondues). La simulation issue de notre observatoire du prix du lait (www.prosdulait.fr) l'illustre : tout se jouera au second semestre, avec des efforts très variables selon les laiteries. Le fait est que depuis le début de l'année, les stratégies de paiement divergent fortement. Il y a notamment des entreprises comme Sodiaal qui, dès le départ, ont annoncé la couleur d'un objectif de prix du lait annuel en ligne avec les indicateurs Cniel, mais avec le choix assumé d'encourager le lait d'été.
Des entorses au contrat
D'où des prix depuis janvier déconnectés de ces indicateurs. Il y a aussi celles qui les ont suivis à la lettre (tout en lissant), avant de se raviser. Exemple, avec Lactalis qui depuis mai fait des entorses à ce qui est écrit dans ses contrats sur la détermination du prix de base. Facile pour elle de se justifier en pointant du doigt Sodiaal.Mais s'il est juste que cette dernière a moins payé que Lactalis depuis six mois, le fait est qu'en 2013, Sodiaal l'avait plus augmenté qu'elle (2 à 4 €/1 000 l selon les régions). D'une façon assez générale, on observe d'ailleurs que le prix du lait moyen payé de janvier à juin est inversement proportionnel à l'augmentation de prix consentie l'an dernier. Il n'y a pas de miracle en économie.
JEAN-MICHEL VOCORET
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