Heureux éleveurs laitiers chinois, leur prix du lait s'est littéralement envolé au deuxième semestre 2013 pour atteindre le prix jamais atteint de 500 €/t à la mi-janvier. Une hausse de 20 % depuis juillet 2013. Cette flambée s'explique par un recul de la production nationale. La Chine connaît de nombreuses cessations d'activité dans ses petites exploitations. Celles-ci peinent à se plier aux nouvelles réglementations qui pénalisent le lait de mauvaise qualité. Face à ce problème récurrent qui a conduit à des scandales sanitaires, les autorités chinoises misent sur de grosses structures qui seraient plus aptes à fournir un lait de qualité. Mais ces dernières ne compenseraient pas la fermeture des petits ateliers. En outre, le prix de la viande bovine, très élevé également, pousse les éleveurs à décapitaliser sur le cheptel.
Inverser la tendance
Ce manque de lait en Chine a dopé le prix au détail du lait liquide. Il a progressé de 5 à 10 % selon les marques depuis le mois d'août. Pour faire face, la Chine importe toujours plus de poudre de lait (+40 % sur les onze premiers mois de 2013). Depuis le scandale de la mélamine en 2008, le consommateur chinois est très friand de produits laitiers étrangers, jugés plus sûrs. « Les parts de marché des transformateurs nationaux n'ont cessé de refluer pour passer la barre des 50 % », lit-on dans Idele Chine. Le gouvernement tente d'inverser la tendance en stimulant la concentration des entreprises de transformation. Comme pour la production, les autorités du pays misent sur de grosses entreprises qu'ils jugent plus professionnelles, donc plus aptes à rassurer le consommateur chinois. Fin septembre, un plan d'aide de 3,7 milliards d'euros a été réservé à cinq grandes entreprises laitières chinoises avec, pour objectif, de concurrencer les grandes marques étrangères.
D. GRÉMY D'APRÈS IDELE-CHINE N°7
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