Nouvelles règles le 1er février

Les nouvelles règles obligent à repérer tous les mois les situations hors normes. Un outil informatique a été créé pour les gérer plus facilement.© JÉRÔME CHABANNE
Les nouvelles règles obligent à repérer tous les mois les situations hors normes. Un outil informatique a été créé pour les gérer plus facilement.© JÉRÔME CHABANNE (©)

La gestion des laits hors normes a reposé en 2012 et 2013 sur un accord interprofessionnel transitoire. Un accord définitif vient d'être signé.

Le 1er février, un nouveau dispositif de gestion des laits dépassant 400 000 cellules et 100 000 germes par millilitre rentre en vigueur. Il remplace l'actuel qui prend fin le 31 janvier. Son application effective débute le 1er avril sur la moyenne des résultats de janvier, février et mars pour les cellules, et de février et mars pour les germes. C'est ce qu'ont entériné, le 17 décembre, les trois familles du Cniel. L'administration devait donner son aval dans la foulée.

Une moyenne sur des mois glissants

Plusieurs grands changements interviennent. Le principal porte sur la moyenne des résultats. Focalisons-nous sur les cellules qui sont la majorité des situations hors normes. Jusque-là, la moyenne des comptages était calculée sur le trimestre civil. Désormais, elle le sera sur les trois derniers mois glissants. Prenons l'exemple de mai. La moyenne des mois de février, mars et avril est observée. Si elle est supérieure à 400 000, une procédure est déclenchée. L'éleveur reçoit un courrier dit « d'alerte » du Criel, l'informant de sa situation et l'incitant à s'engager dans un « plan cellules » pour l'améliorer. Il bénéficie de trois mois pour un retour en conformité. Dans notre exemple, ce deuxième bilan sera fait en août sur la moyenne de mai, juin et juillet. « Ce système sur trois mois glissants permet chaque mois des observations intermédiaires qui, si elles sont positives, signent le retour en conformité des livraisons », indique le Cniel. Dans le cas contraire, en août, notre éleveur reçoit un deuxième courrier l'informant d'une suspension de collecte de six jours, « à moins qu'il se soit engagé dans un plan cellules qui intègre une visite de diagnostic à effectuer dans les trois mois qui suivent le bilan 2. Il bénéficiera ainsi d'une dérogation à l'arrêt de collecte qui démarrera après le bilan 3 si les résultats sont toujours dans le rouge ». Et le bilan 3 aura lieu en novembre. « L'accord interprofessionnel propose le plan cellules dès l'alerte, dans le premier courrier. Ce n'était pas le cas dans toutes les régions jusqu'à présent. » Autre nouveauté : le raccourcissement à six jours des deux premiers arrêts de collecte et à au moins six jours pour le troisième, contre six, douze et au moins trente jours actuellement. « Le nouvel accord maintient la commission Criel de conciliation. Il ne faut pas hésiter à la solliciter si la situation le justifie », conseille Dominique Guillemine, producteur membre de la commission bas-normande. Un prochain article reviendra en détail sur le sujet.

CLAIRE HUE

Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,1 €/kg net +0,05
Vaches, charolaises, R= France 6,94 €/kg net +0,02
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

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