Les deux OP ont suspendu leur action juridique en juin contre Lactalis au profit de la médiation. Elle s'achève le 23 février.
Le 23 février, ce sera la médiation de la dernière chance. Sous l'égide du médiateur des relations commerciales se rencontreront Lactalis, les organisations de producteurs de Normandie-Centre et de Cuincy (Nord). Elle a débuté en juin, en contrepartie de la suspension de l'action juridique des deux OP à l'encontre du groupe mayennais. Plus précisément, leur action n'étant pas introduite en justice, elles ont accepté de ne pas aller plus en avant pendant la médiation. De même, Max Vié, président de l'OPNC, a suspendu celle qu'il a débuté à titre individuel en 2014. Les deux OP, qui rassemblent 600 à 650 adhérents, dont 500 pour l'OPNC, avaient décidé il y a un an de se lancer dans cette aventure, estimant un manque à gagner cumulé de 20,20 €/1 000 l sur 2013 et 2014, années de conjoncture favorable. « Nous considérons que Lactalis n'a pas respecté la clause du contrat sur la fixation du prix du lait », expliquait, en février 2015, Max Vié aux adhérents venus aux réunions d'information. L'organisation de producteurs sollicitait leurs mandats, nécessaires pour entamer l'action en justice. Avec l'OP de Cuincy, elle en a recueillis près de 350.
De son côté, jouant l'apaisement, Lactalis a ajouté sur la facture de mai une avance de 40 €/1 000 l sur le litrage d'avril « selon médiation ». L'observatoire du prix du lait de L'Éleveur laitier constate qu'elle donne à ce jour un plus de 3,40 €/1 000 l au prix de base moyen 2015 des adhérents OPNC (voir ci-contre et pages 8 à 12).
Les positions encore bien éloignées
Quel est le devenir de cette avance ? Au commencement de la médiation, il a été convenu que Lactalis la récupérerait s'il mettait tout en oeuvre pour aboutir à un accord. Une obligation de moyens donc, et non de résultats. Même si les négociations n'aboutissent pas, le fera-t-il, vu la conjoncture difficile que traversent les producteurs ?
Réponse le 23 février sur la pérennité de cette avance.
Des observateurs proches du dossier confient que les positions restent éloignées. Les discussions portent sur de nouvelles modalités de fixation du prix du lait et un contrat-cadre entre l'organisation de producteurs et le groupe lavallois. Entre autres objectifs des deux OP : une gestion collective des volumes et des contrats incessibles. À l'opposé de ce que soutient l'industriel dans l'Ouest, à savoir la cessibilité partielle ou totale des contrats individuels, qui donne lieu aujourd'hui à leur marchandisation. « Le bon sens devrait l'emporter », espère Francis Amand, le médiateur, grâce auquel l'action en justice contre Lactalis a été temporairement écartée. Lactalis ne vient-il pas d'accepter dans le Sud-Ouest une gestion des volumes avec les OP ?
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