Les + 10 % qui plafonneront la productivité laitière des exploitations à comté s'appliqueront sur la base de leur référence laitière 2012-2013 augmentée de 300 l/ha.
Depuis que Bruxelles a validé la possibilité pour le comté de plafonner la productivité par hectare de ses exploitations (L'Éleveur laitier de décembre 2014), le temps est à l'orage sur le massif jurassien. Rien d'étonnant à cela puisque cette mesure s'appliquera non seulement au lait à comté, mais à morbier, mont d'or ou tout autre lait non AOP produit sur ces exploitations. Le texte européen dit que la productivité des surfaces fourragères peut « être plafonnée pour chaque exploitation au niveau atteint lors de la meilleure campagne 2008-2009 à 2012-2013, augmentée de 10 % ».
Des mesures particulières pour les JA
Pour que cette mesure soit acceptée par tous et ne fasse pas l'objet d'un recours, il fallait apporter une certaine souplesse à cette définition, à traduire dans le plan de contrôle, tout en restant crédible aux yeux de l'administration. Après trois mois de discussions, l'interprofession du comté pense y être arrivée. Argumentant auprès de l'Inao que pour transformer 100 litres de lait à comté, il faut en produire 110 (avec les laits à cellules...) et considérant que la productivité moyenne sur la zone AOP est de 3 000 litres/ha, ce sont 300 litres/ha qui seront ajoutés à la référence 2012-2013, avant d'appliquer l'augmentation de 10 %. Cela laisse, en moyenne, aux producteurs historiques, une marge de 10 % par rapport à leur production 2014-2015.
Pour les JA installés après 2012-2013, ayant bénéficié d'un retour du grand bassin de 90 000 l, c'est la production inscrite dans leur plan de développement qui déterminera le plafond final. Pour ceux installés à partir de 2015, c'est la productivité de la ferme reprise qui comptera. Les 3 t de comté attribuées par le CIGC ne viendront qu'augmenter leur droit de plaques vertes, pas leur « référence » laitière par hectare.
JEAN-MICHEL VOCORET
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