C'est symboliquement le 1er avril, jour de la fin des quotas, que le groupe Even a tenu sa conférence de presse annuelle. Une manière de célébrer cet événement qui ouvre la voie à de nouvelles perspectives de développement.
Cette coopérative, située à la pointe de la Bretagne, envisage de collecter avec ses partenaires de Laïta (Terrena et Triskalia), 1,6 md de litres de lait d'ici à 2018, contre 1,2 en 2013. Une croissance d'un tiers qui répond à la demande des éleveurs. Des enquêtes ont révélé que les trois quarts des adhérents souhaitent augmenter leur production. Les services « amont » d'Even entendent soutenir cette dynamique, notamment en créant des « groupes de progrès », dans lesquels les éleveurs peuvent se comparer pour progresser.
Pour valoriser ce lait, Laïta s'appuie sur une politique d'investissement engagée depuis plusieurs années dans l'innovation et les outils industriels. L'objectif est le développement à l'international, en particulier sur le marché asiatique des produits secs. 80 M€ ont été programmés pour développer cette activité en 2014 et 2015.
Laïta a ouvert un bureau à Shanghai et un commercial a été recruté au Vietnam. L'entreprise ne néglige pas les marchés européens des PGC sous la marque Paysan Breton. Aux côtés de ses filiales en Allemagne, Royaume-Uni et Italie, une nouvelle vient de voir le jour pour assurer la croissance en Espagne et au Portugal.
Un retour de résultat de 9 €/1 000 l en 2014
Cette stratégie semble porter ses fruits au bénéfice des adhérents. Déjà, sur la dernière campagne, la coopérative Even leur a alloué 15 % de volume supplémentaire, payé au prix B. Ils ont perçu un retour de résultat équivalent à 9 €/1 000 l en 2014. Dans le même temps, le chiffre d'affaires de Laïta a progressé de 5 %, à 2,2 md€ et l'entreprise a créé 110 emplois.
PASCALE LE CANN
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