Des leviers à effet immédiat pour aider à passer le cap

Une meilleure gestion des stocks et une refonte des dettes à court ou moyen terme font partie des axes de travail.
Une meilleure gestion des stocks et une refonte des dettes à court ou moyen terme font partie des axes de travail. (©)

Après un an de prix du lait bas, la trésorerie s'épuise. Changer des pratiques que l'on a habituellement en période plus calme lui donnera un peu de lest.

La crise est installée depuis un an et, malheureusement, aucune embellie n'est annoncée jusqu'en juin (voir p. 84). Au-delà des améliorations techniques auxquelles les producteurs travaillent, à très court terme, une mise à plat de la trésorerie est la meilleure solution pour passer le cap des six prochains mois. « L'objectif est d'augmenter le fonds de roulement de l'entreprise », insiste-t-on chez Xpertia qui achève une série de neuf rencontres sur ce sujet en Bretagne.

Éviter l'autofinancement

« En conjoncture tendue, il faut éviter l'autofinancement », poursuit l'organisme de conseil.

- Achat des petits matériels : « Mis bout à bout, on peut atteindre quelques milliers d'euros sans s'en rendre compte. » Il conseille de recenser les factures des six derniers mois et solliciter la banque pour un crédit à court terme sur le montant total. « Elle peut être ouverte à cette possibilité. »

- Agrandissement sans achat d'animaux : lorsqu'un producteur choisit d'agrandir son troupeau par croissance interne, bien souvent, il n'intègre pas ce coût dans son plan de financement, tout comme la perte du produit cultures liée aux stocks fourragers supplémentaires. Contracter un emprunt à moyen ou long terme soulagera la trésorerie.

- Cheptel de renouvellement : si le besoin en génisses de renouvellement est inférieur à ce qui est aujourd'hui élevé, il faut envisager de se séparer de celles en trop, sans affecter le système global, bien sûr. On économisera en aliments, en paille, en frais vétérinaires...Cette réflexion peut se mener aussi sur l'atelier viande s'il y en a un, mais aussi sur le matériel « qui dort dans la cour ». Leur vente pourra payer des factures en attente.

Étaler les paiements

- Achat d'intrants : la commande des intrants cultures en morte-saison et celle d'aliments pour plusieurs mois génèrent des stocks importants. « Même si l'on perd en pouvoir de négociation, des commandes plus étalées dans l'année détendront la trésorerie », estime Xpertia.

- Factures impayées : plutôt que mettre en attente des factures avec des agios à la clé, mieux vaut dialoguer avec ses fournisseurs et négocier un décalage de paiement.

- Remboursement des annuités : l'allongement de la durée de remboursement des emprunts LMT via un emprunt de consolidation réduit le montant des annuités.

CLAIRE HUE

Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,1 €/kg net +0,05
Vaches, charolaises, R= France 6,94 €/kg net +0,02
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

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