Les JA de Normandie battent la campagne pour encourager les producteurs à adhérer à une OP et invitent les autres syndicats à en faire de même.
Les JA perdent patience. La fin des quotas ne s'accompagne pas d'un regroupement suffisant des producteurs en organisations de producteurs (OP). Elles étaient au nombre de 35 en janvier 2014 pour 30 % de la collecte privée. Elles sont... 2 de plus aujourd'hui. La proximité syndicale de certaines, l'absence d'avantages à être adhérent pour d'autres (ou les deux) n'incitent pas à devenir membre d'une OP. « Nous voulons que cela avance », lancent les JA de Normandie aux trois syndicats bas-normands FRSEA, Confédération paysanne et Coordination paysanne, et aux quelques OP qui ont répondu à leur invitation le 10 mars à Caen. « Que faisons-nous pour mobiliser les producteurs ? Face à l'incapacité des producteurs à faire respecter les contrats, il y a urgence », les interpellent-ils.
Depuis la fin des années 2000 , les JA prônent un regroupement des producteurs par région « pour massifier l'offre et mettre les industriels en concurrence ». Depuis la création des OP en 2012, ils défendent leur rassemblement en une association d'OP de bassin « qui gère les volumes et négocie avec les laiteries privées et coopératives ». Les adhérents signent un contrat d'apport avec l'OP. Un contrat non cessible entre eux. « Lorsqu'un producteur stoppe sa production, son volume retourne à l'OP. »
Dépasser les clivages syndicaux
Entre ce projet, celui de la FNPL (ci-contre) et les OP transversales France Milk Board soutenues par l'Apli, les Confédération paysanne et Coordination rurale, la convergence d'analyse est indéniable. Sauront-ils dépasser les vieux clivages pour mobiliser ensemble les producteurs ? C'est ce qu'espèrent les JA normands. Eux battent la campagne, invitent leurs aînés à faire de même et donnent rendez-vous le 23 juin pour en faire le bilan. Ils souhaitaient qu'une autre structure prenne le relais pour l'organiser. Une idée qui n'a pas fait mouche. « D'accord pour être une nouvelle fois à l'initiative, mais ce sera la dernière », préviennent-ils.
CLAIRE HUE
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