La décision de l'OPNC et de l'OP de Cuincy met plus dans l'embarras qu'autre chose les autres OP de l'Unell.
L'action de groupe décidée par l'OPNC et le groupement de Cuincy n'a pas franchement ravi les autres organisations de producteurs sous la bannière de l'Unell. Plusieurs raisons à cela. Son annonce médiatique par la FNPL, et pas par l'OPNC, les met clairement en porte-à-faux face à leurs adhérents présents ou potentiels qu'elles doivent encore aller chercher pour se muscler. « Depuis la création de nos OP initiées grâce au syndicalisme, nous cherchons, pour rassembler, à convaincre que la FNPL n'est qu'un soutien en matière de logistique ou d'expertise. Pas qu'elle tient les manettes », confie cet administrateur.
Si ces OP savaient que l'OPNC réfléchissait à ce type d'action, sa décision de partir seule les a aussi surprises. « Une action de toutes nos OP aurait eu plus de poids et de sens face à Lactalis. On se divise encore », regrette Roger Braux, président de l'Aplage. Si cela n'a pas été le cas, c'est à l'évidence que lui comme d'autres jugeaient cette action prématurée vu les dossiers urgents encore à discuter avec « Laval » si près du 1er avril 2015 (redistribution des volumes, cessibilité des contrats...).
Les Bretons de l'APLBL très partagés
Interrogés après l'annonce de la FNPL sur l'opportunité de suivre l'OPNC, ces OP renvoyaient à leur rencontre avec l'industriel, fin janvier, pour se déterminer. Au lendemain de l'échec de cette réunion qui a tourné autour du prix du lait au premier semestre 2015 (voir p. 12), c'est encore le dialogue qu'elles voulaient privilégier, accrochées à l'espoir d'un accord lors du prochain rendez-vous, fin février. Il y a aussi pour ces OP, l'interrogation sur la volonté de leur base d'engager un conflit avec Lactalis. Très partagés sur le sujet, les Bretons de l'APLBL, dont la décision sera stratégique, devaient démarrer des réunions pour « tâter » le terrain.
JEAN-MICHEL VOCORET
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