Il existe encore des producteurs de lait qui ne perdent pas espoir de voir une inflexion de la politique laitière européenne. L'EMB (European Milk Board), représenté en France par l'Apli (Association des producteurs de lait indépendants), organisait le 12 novembre dernier une journée d'action pour envoyer un message aux politiques.
« Partout en Europe, des milliers de producteurs vendent leur lait en dessous du coût de production. La situation est intenable », explique Boris Gondouin, président de l'Apli. Depuis plus d'un an, l'EMB propose son programme de responsabilisation face au marché (PRM). Il active plusieurs mesures en cas de menace de crise, dont une réduction de la production laitière obligatoire si la crise est prononcée. C'est le principe du pollueur-payeur. « Il s'agit d'adapter avec un maximum de souplesse la production à la demande et garantir ainsi des prix rémunérateurs », insiste Boris Gondouin. Il reconnaît pourtant la fin de non-recevoir de la Commission et d'une majorité de parlementaires. « L'Allemagne est hyper dominante dans toutes les décisions. Quant au commissaire Phil Hogan, il ne jure que par les théories libérales. »
Une colère qui pourrait être plus violente
Mais l'EMB n'est-elle pas elle-même minoritaire chez les producteurs ? « Les vieux syndicats qui ne parlent que de diminution de coûts et de restructuration perdent leur influence. Beaucoup d'éleveurs s'accordent sur nos propositions pour permettre aux exploitations familiales de vivre de leur production. Les consommateurs sont aussi derrière nous. La solution ne peut être que politique. Nous maintiendrons la pression et je fais le voeu que nous soyons entendus avant que la colère ne s'exprime de façon plus violente. »
DOMINIQUE GRÉMY
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