Livreurs à la fromagerie Bel, les adhérents de la coopérative ardennaise de Fléville ont choisi de rejoindre Laitnaa pour sécuriser leur avenir avec une coopérative de collecte multicontrat.
Réunis en assemblée générale extraordinaire, les associés coopérateurs ont approuvé la fusion de la coopérative de Fléville avec Laitnaa (Société coopérative laitière du Nord, de l'Aisne et des Ardennes). Fléville, c'est environ 80 exploitations et 30 Ml livrés à la fromagerie Bel de Cléry-le-Petit (Meuse). Jusqu'au 31 décembre 2014, elle était adhérente de l'ULNE (Union laitière du Nord-Est), une structure en charge de la gestion des tanks, des volumes et des paies de lait pour plusieurs petites coopératives de collecte locales, souvent affiliées à un client unique : les coop d'Attigny (Nestlé), de Sainte-Menehould (Bel) ou le Groupement Nord-Ouest Ardennes (Lactalis). Après la coopérative de Monthois, qui a fusionné avec l'ULM (Union laitière de la Meuse) en 2013, Fléville est ainsi la deuxième coopérative à quitter l'ULNE. Elle vient abonder les 195 Ml déjà collectés par Laitnaa dans ces trois départements. Pour Laitnaa, cette union est un moyen de peser davantage sur le marché vis-à-vis de clients potentiels et de diversifier ses débouchés pour consolider son modèle économique.
« Le regroupement des producteurs, c'est l'avenir »
Pour Fléville, alors que son contrat avec Bel expire le 31 décembre, c'est un moyen de mutualiser les risques au sein d'un grand groupe, un peu sur le principe d'une AOP : « Mieux qu'une AOP, car Laitnaa a un rôle commercial, souligne le désormais ex-président de Fléville, Thierry Lebegue. L'avenir est au regroupement des producteurs ! Au lieu de rester en concurrence dans un marché ouvert, j'espère que notre initiative servira d'exemple aux représentants des autres coopératives ». Dans l'attente, la réflexion autour d'un investissement commun dans la prétransformation entre Laitnaa et l'ULM suit son cours.
JÉRÔME PEZON
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