Développer le lait bio de Brest à Poitiers

Le groupe n'annonce pas d'objectifs chiffrés, mais entend mettre en adéquation l'offre et la demande pour valoriser chaque litre collecté.© STÉPHANE LEITENBERGER
Le groupe n'annonce pas d'objectifs chiffrés, mais entend mettre en adéquation l'offre et la demande pour valoriser chaque litre collecté.© STÉPHANE LEITENBERGER (©)

Pour répondre à une demande croissante de lait bio, l'union de coopératives Eurial veut relancer les conversions dans les bassins Grand Ouest et Poitou-Charentes, avec une prime de 30 €/1 000 litres les deux années de transition.

L'union de coopératives Eurial est un opérateur historique de la filière laitière biologique. Dès 1994, elle a mis en place une collecte dans l'ouest de la France autour d'un débouché axé sur le lait de consommation : d'abord sous la marque Nactalia Bio, puis Candia Bio dans le cadre d'un partenariat industriel. Elle représente actuellement un volume de 55 Ml de lait bio et a su progressivement élargir sa gamme avec le beurre Grand Fermage Bio et l'ultra-frais Bio Nat'. « Nos produits sont essentiellement écoulés en France, mais il y a aussi une tendance vers l'export, souligne Jacques Ménétrier, directeur en amont d'Eurial. L'ambition du groupe est de répondre à la demande croissante de ces marchés à travers la diversité de ses fabrications et la relance des conversions. »

Pour accompagner les éleveurs qui souhaitent franchir le pas, la coopérative prévoit une prime de 30 €/1 000 litres pendant les deux années de conversion. Elle développe par ailleurs son réseau de conseillers de terrain et sa gamme de fournitures certifiés AB, afin d'apporter des réponses techniques aux éleveurs et de réduire leurs coûts d'approvisionnement. « Le développement de la collecte doit aussi nous permettre d'écraser nos coûts et ainsi de renforcer notre efficacité économique dans cette filière. » En 2014, les producteurs ont perçu un prix de base 38/32 de 452 €/1 000 litres.

La gestion des volumes au sein d'une commission interne

La fusion programmée avec Agrial, autour d'un groupe pesant 2,7 milliards de litres de lait, donne un nouvel élan à cette ambition. Elle offre une opportunité de conversion aux éleveurs situés sur une zone géographique élargie, allant de la pointe de la Bretagne aux marches de la Creuse. Jacques Ménétrier n'annonce pas d'objectifs chiffrés en matière de volume de lait bio supplémentaire. Il rappelle néanmoins le souci de préserver l'équilibre entre l'offre de lait et les débouchés de la coopérative, afin de valoriser chaque litre collecté dans la filière bio : « Pour cela, les deux années nécessaires à la conversion des exploitations présentent l'avantage de pouvoir anticiper les volumes à venir et de mettre en adéquation notre outil commercial et industriel. » La stratégie volume de la coopérative sera donc pilotée par une commission bio interne, animée par un administrateur déjà engagé dans ce mode de production. Son objectif sera de garder une vision prospective de l'état du marché en relation avec la commission bio du Cniel, pour informer les producteurs.

JÉRÔME PEZON

Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,1 €/kg net +0,05
Vaches, charolaises, R= France 6,94 €/kg net +0,02
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

Météo
journée technique sur la tuberculose bovine

La tuberculose bovine fait frémir les éleveurs bas-normands

Maladies
Thomas Pitrel dans sa prairie de ray-grass

« La prairie multi-espèce a étouffé le ray-grass sauvage »

Herbe

Tapez un ou plusieurs mots-clés...