Les industriels du lait de consommation craignent le retour du scénario de 2009 : des importations sous MDD et premiers prix de nos voisins nord-européens. De 250 à 300 Ml étaient venus concurrencer le lait UHT hexagonal, mettant à mal ce secteur déjà bien fragile.
Un logo pour les laits collectés et conditionnés en France
« Sous l'effet de leur collecte dynamique et de l'embargo russe, nos concurrents nord-européens mais aussi irlandais, belges, voire polonais, prospectent aujourd'hui nos clients. Dans un marché en récession de 2 % par an, ces nouveaux acteurs seront une pression supplémentaire pour les industriels français », s'alarme Giampaolo Schiratti, président de Syndilait (et directeur de Candia, ci-contre et p. 121). Les chiffres les plus récents donnent 150 Ml de lait de consommation importés les douze derniers mois. « Ce qui est classique mais nous craignons 100 Ml de plus dans les six mois. » Les opérateurs réfléchissent à un identifiant visuel collectif sur les emballages pour mettre en avant les laits collectés et conditionnés en France. Le lancement est prévu à la fin de l'année. « Nous en appelons à l'engagement citoyen des consommateurs. »
Avec un prix du lait depuis des mois plus faible que le prix outre-Rhin, pourquoi les Français n'augmenteraient-ils pas eux aussi leurs exportations. « Que ce soit en Allemagne, aux Pays-Bas ou un peu plus au Nord, les consommateurs ont des réflexes d'achat patriotiques. Ce sont des marchés compliqués. » Quant au grand export, il se construit sur plusieurs années. Avec 26 Mt exportées l'an passé en Chine, la France n'en est qu'aux balbutiements.
CLAIRE HUE
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