La fin des quotas va modifier de façon profonde la relation entre les producteurs et leurs laiteries. Devant cette évidence, les Entreprises de conseil en élevage (ECEL), dont la vocation est d'offrir des services aux éleveurs, souhaitent élargir leur appui à la filière. « Car être dans une filière qui valorise bien son produit est un atout pour le producteur. Mais nous aurons toujours une limite : que ces services apportés à la filière ne se transforment jamais en atout pour l'aval servant à nuire à l'amont », avertit Dominique Davy, président de France Conseil élevage. Une première phase pour les ECEL sera de répondre aux besoins des OP qui, par définition, réunissent des éleveurs.
Une information stratégique pour les laiteries
Dans le cadre de leur mission, les ECEL recueillent auprès des producteurs des données précieuses pour prévoir les volumes de lait produit. Une information stratégique pour un transformateur qui doit s'adapter et anticiper les marchés. France Conseil élevage (FCEL) a donc mis au point un modèle de prévisions des livraisons et développé un logiciel qui permet de calculer en routine les volumes à venir pour un groupe de producteurs. Ce modèle dynamique de prévisions combine des informations fournies par les laiteries (livraisons réalisées, mais aussi prix du lait sur les trois prochains mois...) et des données élaborées par les ECEL dans les élevages (nombre de vaches, de génisses, prévision des vêlages, etc.).
Ce modèle fonctionne depuis plus d'un an avec les douze OP livrant au groupe Bongrain et il a montré son efficacité. Tous les 10 du mois, il donne une prévision à trois mois avec une précision de +/- 1 % et une autre à douze mois. Prochainement, une convention sera signée avec Sodiaal pour ce même service. « Dans le cadre des partenariats qui se nouent, les ECEL peuvent apporter d'autres formes d'appuis que les prévisions de collecte. Il peut s'agir de tableau de bord de la "ferme laiterie" : nombre de vaches présentes, production moyenne, etc. Cela peut être aussi des notes de conjoncture : qualité des fourrages, état des stocks, ambiance laitière, etc. », précise FCEL.
DOMINIQUE GRÉMY
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