Réduire les paddocks pour limiter le gaspillage

Au Gaec Moulin Carré, à Saffré, au cœur de la Loire-Atlantique, la mise à l’herbe a été réalisée avec plus d’un mois de retard. Et pour cause, l’exploitation a reçu plus de 1 000 mm de pluie entre mi-octobre et début avril. Le Gaec explique sa solution pour éviter la perte de fourrage dans les prairies où l’herbe atteignait près de 20 cm. Les éleveurs ont décidé de diviser leurs parcelles fixes de 1 hectare en deux paddocks distincts afin que les vaches y pratiquent un pâturage efficace et optimisé. Cette méthode, discutée au sein de leur « groupe 30 000 » dédié au pâturage, permet également de limiter le tassement de la parcelle. « En réduisant les paddocks, les animaux sont contraints sur une petite surface. Si les parcelles sont trop grandes, les vaches cherchent toujours à trouver le meilleur ailleurs. Elles tournent en rond et salissent l’herbe », commente Rudy Lavazais, conseiller prairies à la chambre d'agriculture des Pays de la Loire et animateur du groupe.

Il évoque également l’importance des chemins d’accès pour permettre un pâturage dans des conditions difficiles. « Avec une météo limitante, cela arrive que la portance de la parcelle soit suffisante, mais, à force de passage dans le chemin, ce dernier va s’abîmer et ne se remettra pas. » Il préconise des chemins surélevés et stabilisés associés à des durées de pâturage courtes pour ménager les entrées de prairie. « Cette année, nous nous sommes interdits certaines parcelles du fait de l’état des chemins » , confirme Rodrigue Leray, associé au sein du Gaec Moulin Gaec. À l’avenir, les éleveurs aimeraient bétonner une partie des accès pour se sécuriser.

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