En matière de prix du lait contractualisé, « force est de constater que les industriels ont mis encore une fois la charrue avant les bœufs », commente France Milk Board Grand Ouest dans un communiqué. « Chacun veut tester une nouvelle formule de prix dite « novatrice » ou « transitoire » basée sur le mix produit de leur entreprise ». Mais, « comble de malchance, cette formule à l’alchimie simpliste nous donne un prix inférieur de 30 euros par rapport à la formule contractuelle inscrite dans les contrats signés par les producteurs depuis 2011. »
De ses « négociations avec ses différents partenaires », France Milk Board relève que, « si le mix produit de l'entreprise est bien pris en compte, les coûts de productions sont, eux, laissés pour compte ». Et « si la grande distribution est "sourde" à répercuter les hausses demandées par les industriels, c’est qu’elle ressent que le producteur est sous-payé. »
« On tourne donc en rond et les producteurs restent toujours les laissés pour compte », résume l’organisation qui propose « deux solutions » : « une facturation du lait basée sur les coûts de production via la Milc, l’indicateur de marge publié par le Cniel et calculé par l’Institut de l’Elevage, et le mix produit de l'entreprise », ainsi « qu’un rééquilibrage des marges dans la filière au profit des producteurs. »
France Milk Board Grand Ouest et FMB Bassin normand comptent bien en débattre lors de leur assemblée générale respective, le 14 février à 14 h à la salle des fêtes de Gosné (35) pour FMB GO, le 15 février à 14 h à Guilberville au restaurant « Le Guilberville » pour FMB Bassin normand, en présence d’Olivier Mevel, enseignant-chercheur à l’université de Bretagne-Loire et spécialiste des filières agroalimentaires en candidat non retenu pour présider l’observatoire de la formation des prix et des marges. « Olivier Allain, qui a coordonnée les Etats généraux de l’alimentation, a également été convié pour exposer le plan de filière et son impact au niveau des producteurs de lait. »
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