« Ce nouveau contexte (importations éventuelles en France de viande canadienne produite à partir d'animaux nourris avec des farines animales, NDLR) suscite de nombreuses questions légitimes sur le plan sanitaire et de l’acceptabilité sociétale, écrit la Fédération nationale bovine (FNB) dans un communiqué publié ce jour. Les éleveurs s'interrogent » sur un grand nombre de points et interpellent le gouvernement :
- « Le gouvernement et sa majorité entendent-ils maintenir leur cap vers un passage en force du Ceta à l’Assemblée nationale ? »
- « Alors qu’ils se sont engagés à refuser l’entrée sur le marché intérieur de tout produit ne respectant pas nos normes de production dans le cadre des États généraux de l’alimentation, quelle solution comptent-ils trouver pour rendre compatible la ratification du Ceta et la loi Égalim (article 44) ? »
- « Envisagent-ils sérieusement, comme ils l’ont évoqué à l’occasion du point presse du 15 juillet, de revenir sur l’interdiction des farines animales en France et en Europe, pour s’aligner sur les normes canadiennes ? »
- « Est-ce là le cap qu’ils montrent aujourd’hui aux éleveurs et consommateurs français ? Celui du nivellement des normes de production agricole vers le bas pour s'aligner sur les principaux producteurs mondiaux de viandes bovines à bas coût, dans le seul but de conclure et ratifier des accords de libre-échange ? »
Pour Bruno Dufayet, président de la FNB : « Avec le Ceta et l'exemple des farines animales, le gouvernement et sa majorité sèment une confusion inédite dans l’esprit des éleveurs et des citoyens. Nous attendons désormais la seule décision qui s’impose face à cette confusion : la non-ratification » de cet accord de libre-échange.
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