« Ce que nous voulons, c'est la fixation d'un prix socle sur le marché intérieur qui permette aux agriculteurs de couvrir leurs coûts de production », a déclaré Thierry Roquefeuil à l'AFP, lors de l'ouverture du Sommet de l'élevage à Cournon-d'Auvergne, près de Clermont-Ferrand.
Ses déclarations interviennent à quelques jours des conclusions de la première partie des États généraux de l'alimentation, qui réunissent depuis fin août producteurs, industrie agroalimentaire, distribution, consommateurs, associations environnementales et représentants de l'État. Depuis l'éclatement de la crise dans l'agriculture en 2015, particulièrement dans le secteur laitier, de nombreuses initiatives ont vu le jour pour soutenir le secteur, mais non structurelles et insuffisantes, a estimé Thierry Roquefeuil.
« Nous estimons que 6 % des exploitations laitières ont fermé en 2016 en France », a-t-il dit. « Il faut que la fixation des prix par l'industrie et la distribution tienne compte des coûts de production des éleveurs autant que des indicateurs de marché. On ne peut plus passer de contrat en dessous des coûts de production pour pouvoir garder un élevage laitier en France », a-t-il averti.
L'une des initiatives les plus remarquables pour le lait est venue du lancement fin 2016 d'une marque équitable franco-française « C'est qui le Patron?! », promue au départ par Carrefour, puis par d'autres enseignes, qui permet, à 99 centimes le litre vendu au consommateur, de garantir un revenu décent aux agriculteurs qui reçoivent 39 centimes par litre. Avec 22 millions de litres vendus en moins d'un an, le projet, lancé par une coopérative de producteurs en détresse, la laiterie de St Denis de l'Hôtel (LSDH) et un groupement de consommateurs, a réussi au-delà des espérances de ses concepteurs. Les représentants de « C'est qui le Patron?! » ont été reçus lundi à l'Élysée.
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