Le 10 juin dernier, la Fédération nationale des producteurs laitiers (Fnpl) avait réuni les distributeurs dans le but d’échanger sur la crise que les éleveurs laitiers subissent depuis quelques mois. Après cette discussion, la Fnpl a réuni les transformateurs le mardi 16 juin. Toujours dans le même objectif : définir des leviers d’actions pour sortir la filière de la crise et augmenter le revenu des éleveurs laitiers.
La Fnpl a rappelé le principe de la loi Hamon qui prévoit « un dispositif de renégociation des clauses contractuelles entre les entreprises et producteurs de lait dans le contexte de forte volatilité ». Or, selon les producteurs, ce dispositif n’aurait pas été activé par la coopération. La fédération dénonce la position des transformateurs et leur demande d’actionner rapidement cette clause.
Lors de cette réunion la Fédération nationale des coopératives laitières (Fncl) a tout d’abord rappelé l'origine de ces prix bas : avec la fin des quotas, les marchés ne sont plus régulés, la filière doit faire face aux déséquilibres ponctuels offre-demande, ce qui entraîne une volatilité des prix. Les entreprises et producteurs y sont de plus en plus confrontés. Elle a également rappelé que les coopératives continuent de mettre en place des solutions pour gérer ces effets. En proposant notamment des avances aux producteurs dont la trésorerie est trop tendue ou encore le lissage du prix du lait. Depuis l’arrêt des quotas, les coopératives consolident et diversifient leurs débouchés en termes de mix-produits et de marchés, elles proposent également des formations aux éleveurs pour augmenter leur compétitivité…
Afin d’accélérer ces négociations et aboutir à une revalorisation du prix du lait d’ici juillet 2015, les producteurs demandent l'instauration immédiate d'un indicateur de marge pertinent et son activation dans les clauses de renégociation telle que prévue par la loi. Coté coopératives, elles demandent l’arrêt de la guerre des prix et prônent le retour à des relations commerciales responsables. Elles sollicitent également l’Europe pour la création d’un système assurantiel dans le but de sécuriser les marges des éleveurs.
La Fnpl invitera la semaine prochaine les organisations de producteurs pour faire le point sur l’avancée des revendications.
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