D'août 2007 à avril 2008, les exportations de "broutards" (bovins entre 7 et 9 mois), principale source de revenus du secteur, ont reculé de 25 % par rapport à la saison 2005-2006, année de référence qui ne connaissait pas l'épizootie.
Ce recul est surtout dû à la décision de l'Italie, premier client des éleveurs de bovins français, d'interdire en mars les importations. Celles-ci ont toutefois repris après la signature d'un accord en mai entre les deux pays. Les contingents à l'exportation sont toutefois moins importants.
Quant aux prix, ils sont inférieurs de 20 % à ceux de 2005-2006 et restent "à des niveaux jamais atteints depuis 2001", selon Agreste.
L'extension de la maladie sur le territoire français et la fermeture du marché italien ont entraîné la cessation des cotations pendant deux mois à l'automne 2007, rappelle la publication.
Des retards en juillet
La fièvre catarrhale ovine a fait son apparition à l'automne 2006 et touchait un an plus tard les plus gros départements producteurs: Saône-et-Loire, Allier, Nièvre et Creuse, puis la moitié sud du Massif central.
Devant l'extension de la maladie à l'ensemble du territoire, le ministère de l'Agriculture a lancé en mars une campagne nationale de vaccination pour tenter de juguler cette infection virale. Cette campagne a toutefois connu des retards en juillet, certains lots de vaccins n'ayant pas pu être livrés faute d'avoir passé de façon satisfaisante les tests. Le ministère a assuré jeudi que ce retard "devrait être totalement rattrapé" à la mi-septembre.
Transmise par les culicoïdes, une espèce de moucherons piqueurs, particulièrement actifs lorsque les températures remontent, cette maladie dite de "la langue bleue" n'est pas transmissible à l'homme. Des cas sont régulièrement recensés dans différents départements.
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