Le dernier indicateur fixé pour le calcul du prix du lait est celui de juillet publié en août 2023 : 268,08 €/1 000 l. Jusque-là, il donnait une valeur à la part des produits industriels dans le mix-produit des entreprises. C’est dire son importance. « Tant qu’il est suspendu, les industriels disent attendre l’issue des négociations interprofessionnelles sur le sujet et se réfèrent à la dernière valeur publiée. Sa sortie des indicateurs officiels les oblige à travailler sur de nouvelles références », indique Ghislain de Viron, président du collège des producteurs du Cniel.
100 % des coûts supportés
Les producteurs et transformateurs du Cniel n’arrivent pas à s’accorder sur le coût de fabrication des beurres-poudres, qui est l’une des composantes de l’indicateur. Au printemps 2022, les laiteries – qui subissaient une forte inflation de leurs coûts – avaient demandé son actualisation. Elle a conduit à une réévaluation à 139,90 €/1 000 l (contre 71,77 € établis en 2010), soit + 94 %. « Elle est entièrement supportée par les producteurs. Cela n’incite pas les industriels à baisser leurs charges, s’insurgeait Yohann Serreau, président de l’Unell, au 21 décembre. De notre côté, nous ne demandons à Lactalis qu’une hausse de notre prix de revient de 36 % par rapport à 2019 pour la partie PGC de la formule de prix. Il la rejette. »
Les Allemands plus compétitifs
Ghislain de Viron, lui, pointe des incohérences dans l’établissement du coût de fabrication. « Alors que l’Allemagne prend en compte l’inflation sur les prix de l’énergie depuis août 2022, le coût allemand reste inférieur au nôtre, dit-il. Ce n’est pas aux producteurs d’assumer le manque de compétitivité des industriels français. Le coût allemand est monté à 80 €/1 000 l l’été 2022 et serait proche des 70 € aujourd’hui. » Traduisez : loin des 139,90 € français. C’est ce qui ressort de la synthèse du groupe de travail interprofessionnel sur l’indicateur, que L’éleveur laitier s’est procurée, qui met également en évidence une hausse du coût de la main-d’œuvre de + 255 % entre 2010 et 2022, contre + 22 % mesurés par l’Insee. « Quant aux coûts indirects et de commercialisation, nouveaux par rapport à 2010, outre le manque de précision de leur calcul, ils sont élevés », juge Ghislain de Viron. La synthèse estime à un quart leur montant dans le coût total d’une tonne de poudre 0 %.
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