Syndilait, organisation qui regroupe la majorité des fabricants de lait de consommation liquide en France, s'est inquiété jeudi lors d'une conférence de presse, de la fragilité financière des exploitations d'élevage, causée par une crise des prix, qui pourrait mettre à mal leur industrie.
« Nous sommes très inquiets car nous risquons de manquer de matière première du fait de la dégradation de la rentabilité des exploitations. Aujourd'hui il y a du lait bio qui vient de l'étranger car nous n'avons pas la capacité d'en produire assez en France », a déclaré Emmanuel Vasseneix, vice-président de Syndilait, qui estime que le risque serait que cela arrive pour le lait traditionnel.
Depuis cinq ans, cinq laiteries ont fermé en France et le nombre d'éleveurs est passé de 90.000 à 63.000 fin 2016. « On estime qu'il n'y en aura plus que 50.000 fin 2017 », a assuré Emmanuel Vasseneix.
La collecte de lait a baissé de 5 % en 2016, selon Syndilait, or « chaque fois qu'on perd 150.000 litres de lait, c'est une usine qui ferme », selon Emmanuel Vasseneix. Il y a aujourd'hui 27 laiteries en France. Et « il n'y a pas de laiterie sans lait et pas de lait sans producteurs », a rappelé Olivier Buiche, autre vice président de Syndilait.
Quelque 3,3 milliards de lait liquide ont été conditionnés par les laiteries françaises en 2016, soit 14 % des 24 milliards de litres collectés en France, une production quasi stable par rapport à 2015 (- 0,9 %).
Les Français ont cependant réduit leur consommation de lait liquide en 2016 de 3,4 % sur un an, avec une moyenne de 49 litres consommés par Français et par an.
Le marché du lait liquide a représenté en 2016 14,1 % en valeur de l'ensemble des produits laitiers vendus en grandes et moyennes surfaces (GMS), loin derrière les fromages (45,4 %), soit 2,2 milliards d'euros, ce qui représente une baisse du chiffre d'affaires de 1,4 % par rapport à 2015.
Seule raison de se réjouir pour les laiteries françaises : en 2016, la France a vendu davantage de lait conditionné à l'international, et en a importé 25 % de moins par rapport à 2015, soit 174 millions de tonnes contre 233 millions l'année précédente.
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