En race Gasconne, près de 60 % des animaux passent l’été en montagne. « Cela représente à peu près 12 000 mères sur les 20 000 que compte la race », explique Maxime Delpeyrat, ingénieur recherche pour le groupe Gasconne des Pyrénées. Une pratique qui pousse l’OS à s’intéresser à la locomotion des animaux. L’objectif : travailler sur un nouvel index pour coller avec les problématiques des éleveurs.
Pour l’instant, seuls les veaux rentrés en station sont évalués. Une manière d’avoir des données sur les futurs reproducteurs. « Au prix où l’on achète les taureaux, c’est toujours un plus d’être certain qu’il soit capable de saillir en montagne », résume Maxime.
Un parcours test pour évaluer les bovins
Pour acquérir de la donnée, l’OS fait passer les veaux sur une zone test, qui s’apparente peu ou prou à un parcours santé. Une bute de terres, spécialement aménagée pour l’occasion avec des barrières en bois permet d’analyser la démarche des bovins en terrain pentu. « On filme la montée et la descente des veaux avec des pièges photographies, et on analyse leur démarche grâce à une fiche de notation », décrit Maxime.
Parmi les éléments observés figure l’allure : « on regarde s’il court, marche ou s’arrête », l’amplitude, avec la taille des pas et la position des aplombs arrière. « Il faut qu’ils soient dans la continuité du corps de l’animal ». L’ensemble de ces observations permettent d’établir une synthèse qui à terme, pourrait être à l’origine d’un index. « On attend que cela passe en commission au sein de la race », poursuit Maxime. L’index pourrait être disponible dès l’année prochaine.
L’héritabilité du caractère sera ensuite étudiée. « Pour l’instant, nous n’avons pas assez de recul pour avoir des informations sur cette donnée. Il faudra compter environ 5 ans pour avoir le premier aperçu, via les veaux issus de taureaux d’IA ».
La génomique dans les tuyaux
Parmi les autres projets pour la race figure le début de la génomique. « Ça devrait bouger dans les mois qui viennent ». Une pratique qui va ouvrir de nouvelles portes pour la sélection. « Aujourd’hui, on est obligé d’attendre que les génisses aient des veaux pour avoir un aperçu de certains caractères. Avec la génomique, on pourra sélectionner plus en amont, voire dès la naissance ». La race est actuellement en train de collecter des données sur la population type, afin de bénéficier d’une base de référence pour la sélection.
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