Avec 403 000 têtes en mars 2018, la production de bovins finis dépasse de 3,2 % le niveau de 2017. Tandis que les abattages de femelles de plus d‘un an et de veaux de boucherie sont en hausse, ceux de bovins mâles reculent. Au total, sur un an, la production de bovins finis connaît un repli de 2,1 %. Sur le mois, les exportations de bovins vivants finis progressent de 19 %, mais uniquement dans l’UE, les ventes vers les pays tiers étant marquées par un léger retrait.
Grâce à une hausse de près de 30 % des ventes de gros bovins mâles, notamment du fait de la demande italienne, les exportations de broutards en mars 2018 dépassent de près de 6 % le niveau de l’an dernier avec 104 000 têtes. Pour leur part, les ventes de génisses et broutards légers sont en retrait, respectivement de 9 % et 20 %. Sur l'année, les exportations de broutards dépassent de 1 % le niveau de 2017, toujours grâce à l’Italie. Par rapport à 2017, les ventes de veaux de 8 jours sont toujours élevées : +12 % par rapport à mars et +28 % sur le premier trimestre. Au total, en mars 2018, une hausse de la production bovine de 2,4 % est enregistrée, avec plus de 1,5 millions de têtes sur l’année 2018.
En termes de consommation, en mars 2018, les importations de viande bovine reculent de 5 % sur un an, pour atteindre 27 000 téc. Bien qu’augmentant de 16 % depuis l'Italie et de 0,6 % depuis les Pays-Bas, cela ne suffit pas à compenser le recul enregistré en Allemagne (- 15 %) et Irlande (- 13 %) alors qu’elles augmentent en provenance d’Italie (+ 16 %) et des Pays-Bas (+ 0,6 %). Le repli global des importations en provenance des Pays-Bas (- 0,3 %), d’Allemagne (- 1,3 %) et d’Espagne (- 11 %) est compensé par la progression de celles en provenance d’Irlande (+ 4 %) et de Belgique (+ 2,4 %).
En mars 2018, les exportations de viande bovine sont quant à elles en hausse de 1,2 % par rapport à 2017, avec plus de 21 000 téc. Notamment, elles ont progressé vers l’Allemagne (+ 7 %) mais reculé de 5 % vers l’Italie et la Grèce. Sur le 1er trimestre 2018, elles sont donc en hausse de 2,5 %, grâce à leur maintien au sein de l’UE et une progression de plus de 35 % vers les pays tiers, sous l’effet d’une hausse de la demande tunisienne et israélienne. Au total, le déficit du commerce extérieur de viande bovine s’améliore en mars mais se creuse sur l'ensemble de l'année. En mars 2018, la consommation apparente de viande bovine augmente de 1,3 % sur un an.
En avril 2018, les abattages de bovins reculent très légèrement en têtes (- 0,4 %) mais augmentent en poids (+ 0,8 %). Les abattages de vaches laitières sont quant à eux en hausse avec 73 000 têtes, soit + 6,5 % sur un an et + 2,8 % par rapport à la moyenne de la période 2013-2017. Atteignant près de 62 000 têtes, les abattages de vaches allaitantes progressent pour leur part de 1,6 %, dépassant ainsi de 6,3 % la moyenne 2013-2017. Cependant, cette augmentation de l’offre de vaches dans les abattoirs pèse sur les cours avec, en avril 2018, un repli de 2,7 % sur un an pour les vaches de type « O », soit 3,17 €/kg carcasse, et de 3,8 % pour celles de type « R », soit 3,7 €/kg carcasse.
Concernant les mâles de 8 à 24 mois, les abattages sont inférieurs de plus de 5 % par rapport à avril 2017, avec 94 000 têtes. Toutefois, ce manque d’animaux dans les exploitations continue à soutenir les cours. En avril, à 3,82 €/kg carcasse en moyenne, le cours des jeunes bovins de type « R » dépasse de 1,7 % le niveau d’avril 2017. Seuls les veaux de boucherie sont en repli de 2,0 % sur un an, avec 100 000 têtes et de fait, un cours moyen de 5,86 €/kg carcasse, supérieur de 1,2 % à 2017. Notamment, le cours moyen du broutard Charolais continue sa progression saisonnière, peu d’animaux étant disponibles dans les exploitations. Il atteint ainsi 2,92 €/kg vif en moyenne sur le mois, dépassant de près de 5 % le niveau de 2017 et de 4 % le cours moyen de la période 2013-2017. En mars 2018, l’indice Ipampa des aliments pour gros bovins est en repli (-2 %), sur un an.
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